Que pensez-vous de la grève à l’UCAD ?
Source : http://www.lesoleil.sn
La grève se poursuit dans certaines Facultés à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’agit de la Fac de Médecine et de la Fac des Lettres et Sciences humaines. C’est ce qui est ressorti des deux assemblées générales sectorielles qui ont été tenues, hier ; dans l’enceinte du campus pédagogique. Pour les étudiants de la Fac de Médecine, il s’est agi de rendre compte des activités menées jusque-là et de définir la conduite à tenir après les sanctions qui ont été prononcées à l’encontre des étudiants coupables de fraude durant les examens. Et après cette assemblée générale, un point de presse a été animé par les délégués pour informer l’opinion de l’état de la situation.
Ainsi, les étudiants médecins ont lancé un appel au ministre de l’Education Moustapha Sourang pour qu’il installe la commission devant statuer sur le cas des personnes qui auraient vendu les épreuves de Toxicologie, en avril dernier. Ils ont aussi émis le souhait de le rencontrer pour lui expliquer longuement l’objet de leur mouvement d’humeur.
Par ailleurs, les délégués de la Fac Médecine dégagent en touche ce qu’ils appellent des allégations concernant la séquestration et dont le recteur Abdoul Salam Sall aurait fait l’objet vendredi dernier, lorsque leur marche non autorisée a été réprimandée par les forces de l’ordre, avec à la clé des arrestations à la pelle. Selon Massamba Diouf, le chargé de la communication de cette Faculté, les étudiants qui s’étaient rendus au rectorat y ont été non pas pour séquestrer le recteur, mais plutôt pour demander à ce dernier d’intervenir auprès de la police pour faire libérer leurs camarades qui ont été arrêtés. Concernant les autres points de la plate-forme revendicative, le syndicaliste souligne qu’ils n’ont pas encore trouvé satisfaction. Toutes choses, donc, qui les ont amenés à décréter un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelables.
A la Fac des Lettres et Sciences humaines aussi, l’assemblée générale qui a été tenue s’est achevée avec des décisions similaires. En effet, les dirigeants de l’Amicale ont rendu compte de la réunion qu’ils ont eue avec le recteur. Et d’après Babacar Diop, le président de cette structure, il n’y a pas eu d’avancée significative car, par exemple, là où ils ont demandé cent ordinateurs, on ne leur en a promis que six pour le moment. En définitive, ils ont décrété un mot d’ordre de 48 heures renouvelables. Donc de part et d’autre, la lutte continue en attendant les assemblées générales de ce vendredi.