Algérie – Les étudiants guinéens en Algérie exposent leur misère à Dadis

Les étudiants guinéens en Algérie exposent leur misère à Dadis

Les étudiants et stagiaires guinéens en Algérie expriment leur ras-le-bol face à leurs conditions de vie et d’étude qu’ils jugent humiliantes et inacceptables. Ils l’ont fait savoir à travers une lettre ouverte date du 25 Mai, adressée au Capitaine Moussa Dadis Camara. Voici in extenso, le contenu de ladite lettre.

Excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat, c’est dans le respect le plus profond que je vous présente, dans la stricte réalité, les conditions de vie socio académique dans lesquelles une partie du peuple vit depuis longtemps.

Excellence Monsieur le Président de la République, plusieurs pratiques se font en défaveur des étudiants guinéens en Algérie alors qu’aucune voix ne s’était levée, une seule fois, pour s’y opposer. La manigance a commencé avec la suspension, depuis longtemps des billets des vacances d’été; décision qui prive l’étudiant à ne revoir sa famille qu’à la fin de son cursus universitaire.

En effet, il y a cela six ans que les étudiants guinéens en Algérie ne reçoivent plus à terme échu leur droit que constitue le complément de la bourse de coopération. Pire encore, nous assistons depuis 2005 à un phénomène : l’obligation des nouveaux boursiers à signer un engagement de ne pas réclamer le complément de la bourse de coopération, engagement dont l’origine reste toujours douteuse.

Excellence Monsieur le Président, ces dernières années, commence à se développer des phénomènes affectant malheureusement l’image du pays. En effet la non régularité de la bourse, seule source financière de l’étudiant, a engendré en général plusieurs conséquences sur la vie de l’étudiant guinéen au Maghreb et en particulier sur celle de l’étudiant en Algérie. On assiste à des cas où l’étudiant se confie à la rue afin de subvenir à ses besoins. Tout compte fait, Excellence Monsieur le Président, cela constitue une honte pour notre nation !

Excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat comme vous le savez déjà, dans l’évolution de l’Humanité nous constatons qu’à chaque époque bien déterminée, il y’a toujours une civilisation qui domine sur la terre. Ainsi, naturellement on peut dire que dans chaque pays, chaque génération a son tour de gérer, un cycle naturel au cour duquel le gouverneur à la charge divine d’éduquer le gouverné. Certes, c’est naturel de comprendre que chaque catégorie du peuple vive pendant un moment selon son statut social, la misère et le bonheur liés à ce dernier.

En effet, tout peuple partage en commun un karma collectif auquel toute personne selon sa position sociale et spirituelle n’obéira. Ainsi, le fait qu’une partie d’un peuple vit dans les conditions très difficiles à cause de son droit qui lui est ôté pour manque de moyens de l’Etat, une manière de subir la pauvreté de son pays.

Aussi cette privation due à la non régularité de son droit, genre financier, peut être aussi une stratégie politique de son pays, pas pour nuire directement ce dernier mais pour contribuer à réaliser d’autres programmes. Néanmoins, si d’autres possibilités existent, certains secteurs très sensibles comme l’éducation ne doivent pas et ne peuvent pas endurer pendant longtemps une oppression alarmante, car le paramètre principal de la vie, la base fondamentale de toute société, la réussite de tout peuple, l’avenir de tout Etat au monde dépend surtout de ((l’état)) de son système éducatif.

En effet il est temps que cette partie du peuple, cette future élite qui vit au Maghreb retrouve son souffle afin de se sentir réellement guinéens et mieux préparer l’avenir du pays comme étudiant soucieux de l’avenir de son pays.

Excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat, convaincu de votre statut de chef d’Etat, de votre responsabilité à l’échelle de tous les compatriotes ou qu’ils se trouvent et de vos louables efforts pour le respect de la justice, je vous prie de bien vouloir intercéder face à cette oppression alarmante et désastreuse, au sentiment d’antinationalisme et au délaissement sans état que vive la future élite .

P/Comité Exécutif, le Secrétaire Général
KABA Aly Badara
28-05-2009
Source: http://www.lejourguinee.com

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