Quels sont les MBA préférés des employeurs
Un bon point pour les cadres : Ils peuvent trouver le MBA adapté à leurs ambitions sans devoir s’expatrier à l’autre bout du monde. En effet, les entreprises élargissent le vivier de leurs écoles cibles. C’est ce que montre l’enquête que vient de mener l’institut QS, qui organise le World MBA Tour, auprès de 604 employeurs des 5 continents. Un effet induit de la mondialisation.
La mondialisation change la donne également dans le monde universitaire. C’est ce que montre le palmarès 2009 des MBA réalisé auprès de 604 employeurs du monde entier, par QS, qui organise le World MBA Tour qui peut être consulté en intégralité en cliquant ici. Certes, les MBA les plus réputés figurent toujours en haut du palmarès. C’est le cas de Harvard et Wharton (Etats-Unis), les européens London Business school et INSEAD, Melbourne Business school (Asie), Egade et Ipade (Amérique du Sud), l’université américaine du Caire et l’université israélienne Bar Ilan (Afrique et Moyen-Orient). Cependant, afin de s’implanter dans les pays émergents et peser sur les salaires de ces diplômés souvent exigeants, les entreprises élargissent leurs écoles-cibles. Les entreprises interrogées recrutent dans pas moins de 200 écoles, dont 33 sont citées par plus de 20% des employeurs. Un bon point pour les cadres qui peuvent ainsi trouver l’école adaptée à leurs ambitions sans devoir s’expatrier à l’autre bout du monde !
Les meilleurs MBA vue par les employeurs
En Amérique du nord, les 10 établissements préférés des recruteurs sont Harvard, Wharton, Kellogg, Columbia, Standford, Chicago, le MIT, Duke, Michigan et Berkeley. Les écoles canadiennes comme HEC Montréal ou la Rotman School of Management de Toronto ont enregistré des progressions.
En Europe, l’INSEAD et la London Business School arrivent largement en tête avec des scores respectifs de 100 % et de 86 %. Elles sont autant plébiscitées que les établissements américains les plus cotés. Neufs autres écoles dont HEC (28 %) figurent sur la liste de celles qui ont été retenues par plus de 20 % des recruteurs. Parmi elles, les établissements espagnols, comme l’IESE ou l’ESADE, l’IMD à Lausanne, Oxford et Cranfield, au Royaume-Uni ou Bocconi en Italie se classent plutôt bien. Parmi les écoles françaises citées par plus de 10 % des entreprises figurent l’ESCP-EAP (16 %), l’ESSEC (16 %) et l’EM Lyon (11%). L’EDHEC, Sciences Po, Audencia, Grenoble école de management et l’aerospace MBA de l’ESC Toulouse ont quant à eux retenu l’attention de plus de 5 % des entreprises.
Le classement par spécialités
En management international, les trois MBA jugés les meilleurs par les employeurs interrogés sont l’INSEAD, qui se place au 1e rang, suivie par Thunderbird et Wharton aux Etats-Unis. HEC occupe la 38e place.
En finance, Wharton, la London Business school et Harvard constituent le trio gagnant. L’INSEAD arrive à la 6e place et HEC à la 12e.
En finances d’entreprise, le trio gagnant est Harvard, Columbia, et l’INSEAD. Se placent également HEC (25e) et Sciences Po (40e).
En stratégie, Harvard, l’INSEAD et Wharton se dégagent. En marketing, les premiers sont Kellogg (Etats-Unis), Cambridge (Royaume-Uni) et UCLA (Etats-Unis). Les écoles françaises telles l’INSEAD (14e) et l’Essec (25e) sont également présentes dans les 50 premières.
En management des systèmes d’information, le MIT, Harvard et Wharton décrochent les trois premières places, suivis par l’INSEAD. HEC se place 25e.
En logistique et supply-chain, le MIT, Harvard et l’INSEAD sont les trois favoris. HEC est 22e.
En entrepreneurship, Harvard, Wharton et l’INSEAD occupent les trois premières marches.
En e-business, les trois premiers sont le MIT, Harvard et l’INSEAD, L’EM-Lyon est 26e.
En leadership, Harvard, l’INSEAD et Wharton montent sur le podium.
Ces classements doivent être analysés en considérant que les recruteurs sont souvent sensibles aux effets de mode et aux grands noms. Ils négligent souvent des établissements moins connus mais tout aussi excellents.
Cette enquête a été menée auprès de 604 entreprises de 42 pays, dont 40,4 % en Amérique du Nord, 30 % en Europe de l’Ouest, 16,8% en Asie, 7,7 % en Europe de l’Est, 5,8 % en Amérique Latine et 0,3 % au Moyen-Orient et en Afrique.
Laurence Estival
La Tribune.fr – 02/02/2009