Le drame des grossesses «nerveuses». Perçues comme de la sorcellerie, la médecine leur trouve une explication
Mutations – [15/03/05]
Le corps plus ferme, le teint plus éclatant et l’air véritablement enjoué. Décidément, Berthe Ngo Mandégue vivait ses jours de femme enceinte depuis près de trois mois. Jamais auparavant elle n’avait été aussi heureuse en cinq ans de mariage. «Je me disais que les injures comme «ventre cimetière», «manguier stérile» ou des allusions du genre, «mon frère vit avec un homme» allaient disparaître du vocabulaire de ma belle-famille, parce que, pour la première fois, j’avais un retard. J’étais rendue à plus de deux mois sans les règles. En quelques semaines, mon ventre avait doublé de volume», confie Berthe, qui était transformée, à l’idée de donner la vie. Jusqu’au jour où, après trois mois de «grossesse», le ventre a, par miracle, retrouvé sa proportion normale. Trois ans après cette mésaventure, Berthe reste convaincue que sa belle-mère a «vampirisé sa grossesse».