Les étudiants s’orientent désormais vers les Tics, même si Maurice n’a pas encore atteint le niveau d’autres pays. C’est le constat du dernier rapport de la TEC.
Source : http://www.lexpress.mu/
L’idée de faire de Maurice une cyberîle a déclenché l’enthousiasme des jeunes. Pour la première fois, les Technologies de l’information et de la communication (Tic) sont devenues la discipline la plus populaire de l’enseignement supérieur.
Au chapitre de “la participation dans l’éducation tertiaire ” du dernier rapport de la Tertiary Education Commission (TEC), 4 509 étudiants étaient inscrits en Tic pour la promotion 2003. Les trois autres filières les plus prisées comptaient 4 186 étudiants en éducation, 2 914 en comptabilité et 2 853 en administration.
La cuvée 2003 de l’enseignement supérieur confirme la tendance de ces dernières années. Pour la première fois, la population estudiantine a franchi la barre des 25 000. La croissance est de 17 % par rapport à 2002, soit 3 736 étudiants de plus. La croissance des quatre dernières années était de 15,5 % en moyenne.“Ces chiffres montrent que les jeunes ont de plus en plus confiance dans nos institutions du tertiaire”, note Raj Lutchmeeah, directeur exécutif de la TEC. Mais, il reste encore beaucoup à faire.
En 2003, 19,7 % des jeunes de 19 à 24 ans étudiaient. Une situation encourageante, mais insuffisante par rapport à Singapour (45%),Thaïlande (37 %), Malaisie (27 %), et Egypte (38%). “Cependant”, note Raj Lutch-meeah, “les signes sont encourageants. En 2000-2001, le pourcentage dans la même tranche d’âge était de 13%”.En Afrique subsaharienne, Maurice est en première position, avant l’Afrique du Sud avec son taux d’inscription de 15 %.
L’Etat compte neuf institutions : Université de Maurice, Université de Technologie, Mauritius Institute of Education, Mahatma Gandhi Institute, Mauritius College of the Air, Swami Dayanand Institute of Management, Institut Supérieur de Technologie, Industrial & Vocational Training Board, Mauritius Institute of Health. Toujours pour la même année, 12 710 étudiants (49,5 %) y étaient inscrits.
L’UoM et le MIE dominent le tableau avec 77,7 % des étudiants. Seul ombre au tableau, le MGI a enregistré moins d’étudiants qu’en 2002. L’augmentation d’établissements privés génère une baisse dans le public. L’éducation à distance et les institutions étrangères comptent 30 % des étudiants.
Le rapport de la TEC donne d’autres informations. La moitié (50,9 %) des étudiants a également un emploi. Davantage de Mauriciens ne se contentent plus du simple diplôme universitaire, avec 10,5 % et 44,5% de postgraduates et undergraduates. L’on note une quasi-égalité des sexes – 50,4% d’hommes et 49,6% de femmes.
À l’université de Maurice, les facultés d’ingénierie et de droit et gestion ont crû par 18,7 % et 16,4%. Par contre, les sciences humaines ont baissé de 4,1% et l’agriculture de 42,5 %. Les sciences n’ont pas varié.
Le nombre d’étudiants à l’étranger augmente. Actuellement, ils sont 5 500 contre 4 800 en 2002. La France (31,5%) et l’Inde (23,9 %) se taillent la part du lion. La Grande-Bretagne (14,4 %) est en baisse, suivie par l’Australie (12,3%). Les jeunes préfèrent l’étranger pour les sciences et technologies, qui comptent un étudiant mauricien sur deux.