Des émeutes opposent policiers et étudiants suite à la revendication d’un terrain spolié appartenant à l’Académie des Beaux- Arts
Ledit dossier remonte à 1983. Cependant, la vague des ministres ayant la justice et la gestion du domaine foncier dans leur attribution n’ont pas pu mettre un terme à ce conflit. Bilan de la débandade, des portables, de l’argent et tant d’autres biens matériels des étudiants disparus
Kinshasa , 18.12.2004 | Culture
L’Académie des Beaux-arts (Aba), l’une de plus grandes institutions artistiques d’Afrique a été hier vendredi le théâtre des émeutes qui ont mis aux prises les policiers et les étudiants de cet établissement universitaire. A la base, l’éternel conflit foncier opposant le Sieur Ngwayaka Nkanka à l’Académie des Beaux-arts.
En effet, tout est parti de la plaidoirie prévue pour hier à la Cour d’appel du Tgi. Soucieux de récupérer leur lopin de terre qu’ils disent spolié, les étudiants de l’Académie des Beaux-arts ont tenu à accompagner leurs autorités académiques à cette séance d’exposition orale des faits dudit procès.
Une marche pacifique s’en est donc suivi. Etant donné que cet établissement est réputé être le bastion de la décoration et de la peinture les étudiants n’ont pas réfléchi deux fois pour amener des banderoles à la Cour d’appel sur lesquelles on pouvait facilement lire leurs revendications de récupérer l’espace convoité.
Subitement, à en croire les témoignages recueillis sur le lieu de l’événement, les étudiants ont vu débarquer les éléments de la Police nationale Congolaise. Ceux-ci ont jugé inopportune la présence des étudiant au tribunal. Après s’être rendu compte de la légère résistance des étudiants dont la présence sur le lieu, signale-t-on, n’a dérange personne, la police a jugé bon de recourir à la force.
Des balles en « caoutchouc » et des lacrymogènes ont été utilisés. Le scandale et la panique ont pour ce faire été au rendez-vous ! Dans l’entre temps, le directeur général et le secrétaire académique étaient emmenés à l’inspection provinciale de la police pour être entendus.
Déterminés à assurer l’ordre publique, les forces de l’ordre ont pourchassé les étudiants jusqu’au niveau de leur institut, d’après le récit d’un étudiant qui s’est confié au Palmarès. Bilan de la débandade au sein de l’Aba des portables, de l’argent et tant d’autres biens matériels des étudiants disparus. Il est signale que même dans l’enceinte de l’Académie des Beaux arts, les forces de l’ordre ont recouru à des lacrymogènes pour se faire entendre. Pour des raisons d’enquêtes, quelques étudiants ont été emmené manu militari par la police à l’inspection provinciale. Il s’agit de M. Mtwali Nshangalume de la 2ème année de graduat Architecture interne et Bewa Khonde/GI/Architecture interne.
Quid de l’histoire du dossier ?
Il faut dire id que ledit dossier remonte à 1983. Cependant, la vague des ministres ayant la justice et la gestion du domaine foncier dans leurs attributions qui sont passes, n’ont pas pu mettre un terme à ce conflit. Ce dernier oppose l’Académie des Beaux arts à un particulier du nom de Ngwayaka. Celui-ci tient mordicus à occuper la bande de terre localisée entre l’avenue des Sciences et l’Académie des Beaux arts. Selon le directeur général Shongo Lohonga de l’Aba, ce lopin de terre est une propriété de son institution. Le retrait clôture de l’Aba à ce niveau est seulement dû au passage des câbles électriques souterrains de la tuyaux des conduites d’eau de la Régideso.
Le gouvernement est appelé à intervenir très rapidement pour autant que des cas de spoliations, d’invasion et de morcellement du patrimoine foncier des établissements d’enseignement supérieur et universitaire par des prédateurs sont devenus légion.
FP | Le Palmarès/Célestin Lutete