L’Ecole des travaux publics en chantier
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Un séminaire sur la réforme de l’établissement s’est ouvert hier à Yaoundé.
A 23 ans, l’Ecole nationale supérieure des travaux publics (Enstp) veut renaître. Présenter un nouveau visage dès la rentrée académique de 2005. «Au regard des évolutions actuelles, elle doit s’adapter à un nouvel environnement et aux exigences de la modernité», a déclaré Martin Aristide Okouda, ministre des Travaux publics, hier à l’ouverture du séminaire national sur le projet de réforme de l’Enstp. Le ministre a par ailleurs présenté la restructuration comme «une exigence de survie». Le projet de réforme de l’Enstp part en fait d’un constat d’inadéquation entre ses missions, son système de formation et le contexte actuel, notamment les nouvelles exigences des métiers du secteur des Travaux publics. La politique de privatisation des opérations d’entretien routier a contribué à la naissance d’un important secteur privé.
Le séminaire qui s’achève aujourd’hui vise essentiellement à réfléchir aux propositions faites par une équipe qui a été mise sur pied en octobre 2003 par le ministre des Travaux publics. La mission de celle-ci était de conduire une étude approfondie avec pour objectif global la restructuration complète de l’école. La nouvelle orientation de l’Enstp devrait la hisser au rang des grandes écoles d’ingénieurs et en faire «un établissement de formation universitaire de haut niveau scientifique à finalité professionnelle». Les niveaux de recrutement pour les formations d’ingénieurs devraient aussi être diversifiés (Bac et licence/maîtrise), alors que le niveau de fin de formation sera harmonisé à la norme universelle(Bac+5).
En gros, tout le système de recrutement et de formation sera modifié. D’autres filières seront créées et celles qui existent aujourd’hui réadaptées. L’école compte aussi ouvrir un peu plus ses portes à des étudiants issus des autres pays d’Afrique centrale (Tchad, Gabon, Congo, Burundi, Rwanda). L’Enstp est un établissement de formation professionnelle créé en 1982, à la suite de la restructuration de l’ancienne Ecole nationale de technologie (Enat) mise en place en 1972. L’Enstp avait pour vocation au départ de de former, pour le compte de l’Etat, des personnels dans les domaines du génie-civil, du génie rural, de la topographie-cadastre et de l’urbanisme.
