Cameroun: Education – le 2e trimestre à l’heure du bilan
Marguerite Estelle Etoa
Vendredi prochain, les élèves iront en congés. Et pour ceux qui sont en classe d’examen,c’est l’occasion de mettre les bouchées doubles.
Dans la grande cour du lycée de Tsinga à Yaoundé, il règne une ambiance foraine. Des élèves livrent un match de football sous le regard admiratif de leurs camarades. Pourtant il n’est que 10h et ce n’est pas encore l’heure de la récréation prévue à 10h 30. Plus loin, un groupe de jeunes filles bavarde avec énergie. Elles discutent sur le moyen d’harmoniser leur programme d’études étant donné que depuis hier, elles sont contraintes à suivre les cours de soutien organisés par le staff de l’établissement.
Dans les établissements de la ville, on peut constater un relatif relâchement. Et pour cause, le deuxième trimestre tire à sa fin. Pour le staff administratif, il s’agit non seulement de procéder aux derniers réglages avant la remise des bulletins, mais aussi de s’organiser pour que les élèves en classe d’examen puissent continuer à venir à l’école soit pour les rattrapages, soit pour les cours de soutien. Alors depuis le début de la semaine, on est déjà dans l’ambiance des congés. Les pauses sont interminables, et les élèves flânent bien qu’on ne leur permette pas de sortir de l’enceinte scolaire. Pour certains comme Christian Bessala, élève en 3e au collège de la Retraite, le deuxième trimestre aura été l’occasion de prendre véritablement conscience des enjeux de l’année scolaire : " Au 1er trimestre, on est encore dans l’esprit des grandes vacances. Alors que maintenant, je suis plus concentré et je travaille pour me donner les moyens d’être un bon diplômé ". Pour d’autres, comme Annie Atangana, élève en seconde au lycée Leclerc, le trimestre aura été un long fleuve tranquille : " J’ai bien travaillé au premier trimestre, et pour le deuxième trimestre, je ne m’inquiète pas ", affirm- t-elle avec conviction.
Les cours de soutien concernent surtout les matières dites" bêtes noires " comme les appellent les élèves. Pour les professeurs, il s’agit de s’attarder sur certaines matières : les mathématiques, physique, sciences, philosophie et le français où les élèves ont le plus de problème. Ils se résument aux exercices et les travaux dirigés. Dans tous les cas, la plupart des élèves ne sont pas encore prêts pour les échéances de fin d’année. L’est-on jamais ? Pour les pédagogues, les congés devront être mis à profit pour renforcer les acquis et rattraper les lacunes pour les élèves qui ont des difficultés et qui traînent encore la patte.
Cameroon Tribune
27 mars 2007