Sénégal – ENSEIGNEMENT SUPERIEUR: Naissance de l’Académie internationale des hautes é

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR : Naissance de l’Académie internationale des hautes études de la sécurité

L’enseignement supérieur professionnel s’enrichit, en cette rentrée universitaire, de l’Académie internationale des hautes études de la sécurité (Aihes). Ses fondateurs et ses enseignants ont présenté, hier à l’hôtel Sofitel Teranga, les objectifs et les formations de ce « projet militant » dont l’ambition est de former un personnel compétent à la hauteur des enjeux posés par les différentes formes d’insécurité.

« Pensez aux gardiens qui dorment la moitié de la journée, mangent l’autre moitié et sont complices dans beaucoup de vols ». Les accusés, dont une partie travaille douze heures d’affilée sans que l’on rémunère leurs heures supplémentaires doivent avoir les oreilles qui sifflent. Pour Boubacar Camara, ancien Directeur général des Douanes et co-fondateur de l’Aihes, le gardiennage comme le drame du « Joola » illustrent les carences en formation de qualité des personnes chargées de veiller sur la sécurité privée et publique. Ce déficit de connaissances et de compétences est d’autant plus grave qu’aux insécurités « classiques » se sont ajoutées d’autres plus récentes comme le terrorisme ou les changements climatiques. Par leur coût économique et social, ces insécurités freinent le développement du pays.

C’est en partant de ce constat que MM. Niang et Camara ont décidé de mettre sur pied l’Aihes, qui vise à former un personnel compétent et à « mettre en œuvre une politique de sécurité réfléchie, concertée et efficace ». Les étudiants comme les professionnels du secteur pourront intégrer dès cette rentrée les licences et les masters proposés. Ces formations multidisciplinaires offriront aux diplômés la possibilité de passer différents concours et de travailler pour l’Etat comme pour des entreprises privées ou des Ong.

Les deux masters proposés ont la particularité d’être des masters décentralisés de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, ainsi que de l’université des sciences sociales de Toulouse et du Centre d’études et de recherches sur la police. Une vingtaine de professeurs de différentes universités françaises et étrangères assureront les enseignements aux côtés de collègues des universités Cheikh Anta Diop de Dakar et Gaston Berger de Saint-Louis. Les diplômes de ces deux masters « Droit de l’exécution des peines et droits de l’homme », et « Politiques et sécurité » seront équivalents à ceux délivrés en France.

FABIEN OFFNER (Stagiaire)
Source: http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=29781
18/10/07

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