Un job à l’étranger après l’école de commerce ? Faites jouer votre « avantage concurrentiel »
Margot, comme beaucoup de ses camarades en fin d’études commerciales, est prête à partir à l’étranger pour travailler.
Le centre de ressources de la maison de l’emploi, près de la cité scientifique, organise régulièrement des réunions d’information sur les opportunités à saisir sur le marché du travail. Lundi, une session était consacrée aux débouchés commerciaux à l’international avec l’aide, notamment, du dispositif VIE (Volontariat international en entreprise).
« Aide-toi, le ciel t’aidera ! » La représentante de la chambre de commerce internationale, venue animer la rencontre lundi après-midi, n’avait pas la langue de bois. Face à la vingtaine de personnes, essentiellement des étudiants en école de commerce, qui s’étaient déplacées, elle a rappelé quelques vérités de base parfois oubliées. « D’abord, Il faut intéresser l’entreprise à ce qu’on est : ça ne sert à rien de nous demander des listings et d’envoyer des centaines de lettres si on n’insiste pas sur les qualités particulières qu’on possède et qui font qu’on est le meilleur candidat à tel ou tel poste… » Pour les jeunes diplômés d’école de commerce, tout reste à faire à la sortie de l’école car les places sont chères ! D’où l’importance d’établir son « avantage concurrentiel », explique la spécialiste, ce qui consiste à croiser son bagage théorique avec son caractère, ses capacités relationnelles. Une personne méticuleuse se retrouvera à l’aise dans la comptabilité, une autre aura plus sa place dans la vente, etc.
Il ne faut pas non plus hésiter à faire intervenir ses passions, ses centres d’intérêt dans les motivations qu’on présente à un employeur potentiel. « J’ai connu une étudiante qui a décroché un poste très intéressant en Espagne parce qu’elle avait confié qu’elle était fan de… marionnettes ! Et justement, il fallait quelqu’un pour aller démarcher sur place les troupes en vu de la création d’un festival. Un autre a été embauché dans un poste de commercial parce qu’il était… bon jardinier ! » Les étudiants à l’écoute de ces conseils ont commencé à réagir. « Moi je suis passionnée de culture latino-américaine, vous croyez que ça va me servir ? » demanda Margot. « Tout peut servir, notamment les connaissances en langue, répondit la conférencière, s’adressant aussi à des étudiantes parlant le swahili. En Afrique du sud, je suis certaine que vous pouvez trouver quelque chose ! » L’importance de l’orthographe, négligée ces dernières années dans l’indifférence générale, fut également soulignée par la représentante du réseau consulaire, un point appuyé d’ailleurs par Jean Vanacker, chargé de l’emploi au relais Capimmec-Malakoff de Lille.
Alors Margot, convaincue ? « Absolument, ça me motive encore plus ! »
Source: http://www.lavoixeco.com
Jeudi 13.12.2007