Enquête auprès des titulaires d’un doctorat
Le nombre d’étudiants qui ont obtenu leur doctorat d’une université canadienne est demeuré stable depuis le milieu des années 1990, mais il semblerait que cette tendance puisse changer.
D’après les nouvelles données de l’Enquête auprès des titulaires d’un doctorat, les universités canadiennes ont délivré un doctorat à environ 4 000 étudiants au cours de l’année universitaire 2004-2005.
Plus des trois quarts des diplômés en question ont terminé leurs études dans un domaine lié aux sciences ou au génie, le domaine le plus populaire ayant été les sciences biologiques.
Bien que le nombre de diplômés n’ait pas varié considérablement au cours des dernières années, le nombre d’inscriptions aux programmes de doctorat a augmenté.
Entre 2000 et 2004, le nombre d’inscriptions a crû à un taux moyen de près de 7 % par année. En 2004-2005, plus de 34 000 étudiants étaient inscrits à un programme de doctorat, toutes années confondues. L’augmentation du nombre d’inscriptions signifie que l’on devrait bientôt observer une hausse proportionnelle du nombre de diplômés du doctorat.
L’Association des universités et collèges du Canada attribue la croissance du nombre d’inscriptions à deux facteurs. Le premier est l’augmentation du nombre de professeurs dans les établissements canadiens, qui a fait augmenter la capacité de formation des étudiants au doctorat dans les établissements.
Le deuxième facteur est la hausse du niveau de financement des étudiants au doctorat grâce aux bourses de recherche et aux mécanismes d’aide financière aux étudiants fournis par les gouvernements et les universités.
Bien que les titulaires de doctorat représentent environ 0,4 % de la population, le Canada se situe derrière bien d’autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques à cet égard. Aux États-Unis, les titulaires de doctorat représentent 0,7 % de la population.
Les données de l’enquête indiquent également que la répartition était plus équitable entre les sexes parmi les titulaires d’un doctorat en 2004-2005. Environ 46 % des diplômés étaient des femmes, comparativement à 43 % l’année précédente.
L’enquête a été administrée à tous les étudiants qui ont terminé un programme d’études doctorales dans une université canadienne. L’Enquête auprès des titulaires d’un doctorat de 2004-2005 est la deuxième édition de l’enquête.
Domaine d’études : un cinquième des diplômés du doctorat étudient en sciences biologiques
Environ un cinquième des diplômés de 2004-2005 (21 %) ont étudié en sciences biologiques. Le génie et les sciences humaines représentaient chacun plus de 10 % des diplômés.
Comme cela a été le cas en 2003-2004, environ 9 % des diplômés ont étudié en psychologie, 9 % également, en éducation et 8 %, en sciences sociales.
Les sciences physiques, les sciences de la vie, les sciences sociales et le génie, qui, ensemble, forment la catégorie «sciences et génie», représentaient plus de 75 % des diplômés du doctorat au Canada. Aux États-Unis, cette catégorie représentait 68 % des diplômés.
Même si le nombre de diplômés de sexe féminin équivalait à peu près au nombre de diplômés de sexe masculin, on relevait d’importantes différences entre les sexes dans certains domaines d’études.
Le génie était toujours le domaine où les hommes dominaient le plus, tandis que la psychologie est devenue le domaine de prédilection des femmes. Les femmes représentaient moins du cinquième des diplômés en génie, mais près des quatre cinquièmes des diplômés en psychologie en 2004-2005.
Le pourcentage de femmes a parfois augmenté dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes. En informatique et mathématiques, ainsi qu’en sciences physiques, le nombre de femmes diplômées a augmenté beaucoup plus rapidement que le nombre d’hommes diplômés.
Entre les années universitaires 2003-2004 et 2004-2005, le pourcentage de femmes ayant obtenu un diplôme en informatique et en mathématiques est passé de 20 % à 30 %.
Profil des diplômés récents : presque un quart envisagent de s’installer à l’extérieur du Canada
L’âge moyen d’un diplômé du doctorat était de 36 ans en 2004-2005. La durée moyenne nécessaire pour obtenir un doctorat était de 5 ans et 9 mois.
La mobilité internationale des diplômés est importante étant donné la nature internationale des recherches universitaires. Près de 23 % des diplômés du doctorat en 2004-2005 envisageaient de s’installer à l’extérieur du Canada après l’obtention de leur diplôme, contre 21 % l’année précédente.
Près de 6 étudiants sur 10 (59 %) ont terminé leurs études sans avoir de dettes liées à leurs études supérieures. Le pourcentage d’étudiants n’ayant pas de dettes liées à leurs études de premier cycle ou à leurs études supérieures s’est également amélioré par rapport à l’année précédente, 50 % des diplômés n’ayant pas eu de dettes en 2004-2005, comparativement à 46 % au cours de l’année universitaire 2003-2004. La majorité des étudiants avaient reçu de l’aide financière de l’université ou de l’établissement où ils avaient poursuivi leurs études supérieures. Environ 65 % des étudiants ont déclaré qu’ils avaient reçu une bourse d’études ou de recherche de leur université, 63 %, qu’ils avaient occupé un poste d’assistant à l’enseignement, et 32 %, qu’ils avaient occupé un poste d’assistant à la recherche.
Près des trois quarts des diplômés du doctorat avaient des projets fermes au moment de l’obtention de leur diplôme. Les diplômés en sciences sociales et en sciences de la vie étaient les plus susceptibles d’avoir établi des projets fermes.
La majorité des diplômés du doctorat avaient trouvé du travail en recherche-développement ou en enseignement. Près de 38 % des diplômés avaient l’intention de travailler en recherche-développement, tandis que 33 % prévoyaient enseigner.
La participation aux études doctorales a été encouragée par la disponibilité de mécanismes d’aide financière et par des attentes élevées sur le plan du revenu.
Près des deux tiers des diplômés (64 %) s’attendaient à gagner plus de 55 000 $, soit une proportion plus élevée qu’en 2003-2004 (60 %).
Par ailleurs, chez les diplômés qui prolongeaient leurs études, la plupart avaient opté pour un programme postdoctoral axé sur la recherche-développement.
Le Canada est demeuré une destination de choix pour les étudiants au doctorat d’origine étrangère. Près de 23 % des diplômés du doctorat étaient des étudiants étrangers ou des détenteurs d’un visa d’étudiant, et la majorité de ces étudiants prévoyaient demeurer au Canada. Plus de 42 % des diplômés en génie étaient des étudiants étrangers ou des détenteurs d’un visa d’étudiant.
Définitions, source de données et méthodes : numéro d’enquête 3126.
Le rapport intitulé «Les diplômés du doctorat au Canada : Résultats de l’Enquête auprès des titulaires d’un doctorat, 2004-2005», qui fait partie de Culture, tourisme et Centre de la statistique de l’éducation : documents de recherche (81-595-MIF2008065, gratuit), est maintenant accessible sur notre site Web. À partir du module Publications, choisissez Publications Internet gratuites, puis Éducation, formation et apprentissage.
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Source: http://www.statcan.ca
28/04/08