Un MBA ? Oui, mais à certaines conditions…
Un contexte financier peu réjouissant. Peut-être est venu le moment de se mettre au vert- L’Access MBA prend ses quartiers à Paris samedi-26.
Internationalisation des carrières oblige, le MBA a le vent en poupe. "Le MBA s’impose progressivement dans l’univers de la finance pour la lisibilité qu’il offre aux recruteurs, qui agissent désormais à un niveau global", explique Jean-Claude Palu, vice-président du Centre national des professions financières, directeur adjoint à la Banque de France. La démarche est perçue positivement car elle montre que "le candidat est capable de prendre des risques, de se remettre en question, et de faire des sacrifices familiaux voire financiers", renchérit Béatrice Andurand, associée du cabinet de chasse Hoffman & Baretti.
Apprendre à travailler en groupe, dans un univers anglo-saxon et multiculturel, prendre de la hauteur sur un certain nombre de problématiques, voilà les principaux atouts d’un MBA. S’il est souvent un moyen pour accéder à des postes de direction générale, il ne présente toutefois aucune garantie en la matière. "Les structures françaises n’ont pas rompu avec la tradition des grands corps, prévient Jean-Claude Palu. À défaut d’avoir fait une grande école de commerce ou d’ingénieurs, un bon MBA peut donner un coup de pouce à votre carrière, mais il ne supplantera pas votre formation d’origine."
En France, l’INSEAD tient le haut du pavé.
Choisir le bon MBA est primordial. Les classements (Financial Times, qui publie son nouveau classement lundi 28 janvier, Wall Street Journal, The Economist…) peuvent aider à y voir plus clair. De manière générale, les recruteurs en finance privilégient les meilleurs MBA américains ou encore britanniques du type Wharton, Colombia, Stanford, London business school, car ce sont des formations extrêmement pratiques. Elles assurent une employabilité plus immédiate que les établissements français, souvent considérés comme trop théoriques, à l’exception notable de l’executive MBA de l’INSEAD, prisé des employeurs anglo-saxons.
En outre, le MBA n’est pas apprécié partout de la même manière : "Les grands cabinets de conseil en stratégie, les grands groupes et les fonds d’investissement présents en France en sont particulièrement friands, constate Béatrice Andurand, associée du cabinet de chasse Hoffman & Baretti. En banque, acquérir un MBA peut développer une carrière dans la gestion d’actifs voire en banque d’affaires, mais est relativement superflu en finance de marchés."
Enfin, si vous décidez de vous lancer (avec un peu de chance avec l’appui financier de votre employeur), ne tardez pas à sauter le pas. Le moment idéal ? Entre 29 et 32 ans, après avoir acquis 3 à 5 ans d’expérience.
eFinancialCareers.fr
Source: http://www.latribune.fr
30/01/08