Les formations qui se prêtent au e-learning… et les autres
Aujourd’hui, on peut (presque) tout apprendre via internet : devenir manager, élaborer un business plan, parler anglais… Mais tous les savoirs ne se prêtent pas à un apprentissage à distance.
Transférable ou non ? Telle est la grande question que se posent les spécialistes à l’origine des programmes de formation à distance. Il n’y a pas si longtemps, on pensait que l’enseignement par e-learning était cantonné à des formations très pratiques comme la bureautique, les langues et l’informatique. En effet, si l’on s’adresse à un public déjà familiarisé avec l’outil informatique, une bonne partie de ces savoirs peuvent être acquise à l’aide de quelques explications simples suivies de tests à réaliser.
Aujourd’hui, ces trois domaines traditionnels restent parmi les spécialités les plus enseignées à distance, mais ils sont talonnées par d’autres types de formations moins évidentes au premier abord comme le management. « Nous avons développé un outil appelé « leadership situationnel » qui est une méthode de management enseignée en partie en mode e-learning, et ce avec succès depuis plusieurs années, confirme Guillaume Hamalian, directeur délégué de CSP. Cependant, l’efficacité de ce stage repose sur le fait qu’il est mixte : environ 30 % de la formation est réalisée à distance, le reste en présentiel. Le pré-requis, lorsque l’apprenant arrive en cours, est d’avoir déjà assimilé la partie théorique. Ceci permet de gagner du temps et le cours peut alors être entièrement consacré à la pratique et à la mise en situation ».
Parfois, rien ne remplace le groupe…
Mais ce n’est pas tout : certains modules d’analyse financière comme l’élaboration d’un business plan, ou même de techniques de vente (les clefs d’une bonne négociation, gérer son planning…) peuvent être transférables en mode e-learning. Seul impératif : il faut que le système soit « simple à utiliser, qu’il ne plante pas et surtout que l’apprentissage soit ludique tout en offrant un aspect très pratique, avec de nombreux quiz permettant de s’auto-évaluer, précise Guillaume Hamalian. A défaut, le risque de lassitude est trop important».
En revanche, des formations axées sur le comportemental et le développement personnel restent enseignées en groupe, selon la méthode traditionnelle. « La richesse des apports de chacun au sein d’un groupe ne peut pas être égalée pour tout ce qui a trait aux ressources humaines, au savoir-être, conclut Guillaume Hamalian. Vouloir faire croire le contraire ne serait pas sérieux ».
Source:
Christina Gierse – 13/09/2007 – L’Expansion.com