Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) – Plusieurs centaines d’élèves des
lycées et collèges de Ouagadougou sont descendus mercredi dans les
rues de la ville pour exiger justice et vérité pour leur camarade
Flavien Nébié, fauché par une balle en décembre 2000.
A l’appel de l’Association des élèves et scolaires de Ouagadougou
(AESO), les jeunes gens ont protesté dans les artères des rues de
Ouagadougou contre ce qu’ils qualifient “d’assassinat” de leur
camarade.
“Nous marchons pour exiger la justice et la vérité pour le petit
Flavien”, a expliqué Hamidou Thombiano, un élève de la classe de
Première D du lycée Philippe Zinda Kaboré.
Précisant que le mouvement a une durée de 24 heures, M. Thombiano a
souligné que les élèves du lycée Zinda ont pour stratégie d’aller
faire sortir leurs camarades des autres établissements secondaires de
la ville pour grossir le rang des manifestants.
Alors âgé de 12 ans, Flavien Nébié, qui fréquentait la classe de CM2,
a été tué le 6 décembre 2000 à Boussé (45 km au nord de Ouagadougou)
par un policier d’une balle dans la tête alors qu’il prenait part à
une manifestation d’élèves de protestation contre l’invalidation de
l’année académique à l’Université de Ouagadougou en novembre 1999.
Hamidou Thombiano a justifié le mouvement de protestation de ce 6
décembre par le fait que la mort de Flavien demeure encore non
élucidée.
Dans une déclaration rendue publique le même jour, l’AESO invite les
élèves à cesser les cours pour commémorer le septième anniversaire de
la mort de leur camarade et “exiger justice pour Flavien Nébié”.
La Coordination des élèves invite l’ensemble leurs camarades à faire
de cette journée du 6 décembre une journée de deuil, de recueillement
et de souvenir en la mémoire de Flavien et réaffirme sa détermination
à poursuivre le combat pour que son “assassinat” ne reste pas impuni.
Des établissements de la capitale, notamment des lycées et collèges
privés ainsi que des écoles primaires, ont fonctionné normalement
dans la matinée, a constaté la PANA, qui n’a noté aucune présence des
forces de sécurité dans les rues de la capitale ni d’actes de
vandalisme de la part des élèves.