DU JAMAIS VU A L’UNIVERSITE DU BURUNDI.
Dans l’histoire de l’université du BURUNDI, aucune année académique n’a été trop longue que l’année académique 2005-2006 : Dix huit mois environ, presque trois années académiques normales.
Caractérisée par plusieurs moments de grèves de tout genre, c’est une année qui a fatigué, et les étudiants et les enseignants. Mais, l’on se demande quel est l’engrenage en pane pour que la machine ne fonctionne pas.
Beaucoup de querelles ont marque cette année académique :
– Mésentente entre les étudiants et le ministre de tutelle ;
– Tentative de renvoi des étudiants en vacances forcés ;
– Tentative de fusionnement de deux promotions ;
– L’annulation de l’année académique 2006-2007.
Après le changement des autorités de l’université du BURUNDI et quand le ministre de l’Education nationale a sorti sa lettre demandant aux étudiants ayant terminé les examens de rentrer chez eux à partir du 30/07/2007, il s’est levé dans l’esprit des étudiants et de plusieurs autres personnalités l’idée que c’est un moyen pour l’Etat pour arriver à sa fin : privatiser l’université du BURUNDI. Le syndicat des travailleurs de l’Université du BURUNDI a, pour cette fin, adressé un mémorandum au ministre ayant l’éducation dans ses attributions. L’association des étudiants de Rumuri (ASSER) quant à elle adressa une correspondance au Président de la République avec copie pour information à :
– tous les ministres du gouvernement du BURUNDI ;
– tous les parlementaires ;
– tous les ambassadeurs ;
– représentant du Saint Siège…
Le processus s’et poursuivi. Les étudiants allaient tenir une assemblée générale pour statuer sur les questions pertinentes qui hantait l’université à ce moment. Plus étonnant, le nouveau recteur a tout fait pour que l’assemblée ne se tienne avec le soutien de la Police Nationale. L’unité qui a toujours caractérisé les étudiants est souvent triomphante. Les cris d’alarmes des étudiants contre :
– l’annulation de l’année académique 2006-2007 ;
– le fusionnement de deux promotions ;
– les vacances forcées… ont reçu une réponse.
Contre les vacances forcées, les étudiants ne comprenaient pas comment le ministre pouvait sentir la fatigue des étudiants alors que ceux-ci ne le lui avaient pas déclaré. Les raisons qu’il avançait ne convainquaient personne. Elles étaient purement absurdes ; vides de sens. Il avait lui-même remarqué que l’année a été trop élastique et que le retard a été énorme mais l’on s’étonnait de sa proposition de vacances. C’est pourquoi on a commencé à croire que derrière ça se cachait quelque chose : Privatiser l’Université du BURUNDI. Cela a été source de mésentente entre les étudiants et le ministre de tutelle.
Pour ce qui est du fusionnement de deux promotions, les étudiants ne voulaient autre chose que défendre la cause de leurs cadets qui vont venir. Si l’on accueille deux promotions, les conséquences seraient énormes :
– Manque d’infrastructures suffisantes ;
– Taux de réussite de l’examen d’Etat très bas pour cette dernière promotion pour limiter les places ;
– Manque du système de sonorisation, donc facteur d’échec…
A toutes leurs revendications sauf celle concernant l’annulation de l’année académique 2006-2007, les étudiants ont gagné par la voie des négociations, la seule voie sûre pour résoudre les conflits. Voilà alors que nous allons très prochainement poursuivre avec l’année académique 2007-2008. C’est un vide sur nos CV. Mais que faire ?
Finalement, après environ vingt mois, l’année académique 2005-2006 prend fin et celle 2007-2008 commence. A partir de ce lundi le 03/09/2007, on a commencé les inscriptions aux rôles et aux cours des nouveaux étudiants. L’ouverture solennelle de cette année est fixée au 28/09/2007. Nous espérons qu’elle ne sera pas aussi longue que la précédente.
PUBLIEE LE 04/09/2007
PAR JEAN CLAUDE SABUSHIMIKE
AMBASSADEUR /PRESIDENT
CLUB EXCELAFRICA
UNIVERSITE DU BURUNDI
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