Dakar, Sénégal (PANA) – Les actes de violence dorigine politique et
militaire visant les systèmes éducatifs privent un nombre croissant
denfants du droit à léducation, selon un communiqué de
l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la
culture (UNESCO), parvenu à la PANA samedi.
Le communiqué reprend les grandes lignes d’un rapport publié à
loccasion de la Semaine mondiale daction (du 23 au 29 avril) visant
à promouvoir lEducation pour tous et intitulé : “L’éducation prise
pour cible”.
Le rapport est dédié à Safia Ama Jan qui a consacré sa vie à la
scolarisation des jeunes Afghanes et qui a été tuée devant chez elle,
à Kandahar, en Afghanistan en septembre 2006, souligne le communiqué.
“Les autorités nationales et la communauté internationale doivent
rester unies contre les forces qui voudraient détruire les efforts
faits par des gens comme Safia Ama Jan”, a déclaré à cette occasion
le directeur général de lUNESCO, Koïchiro Matsuura, ajoutant que
“léducation est lun des piliers du développement, de la prospérité
et de la paix et nous devons faire de notre mieux pour défendre et
assurer la sécurité de ceux qui travaillent dans ce domaine vital.”
Selon le communiqué, le rapport définit ces attaques violentes comme
“lusage délibéré de la force de manière à interrompre et décourager
lenseignement et laccès à léducation”.
Létude en question fait linventaire des assassinats, enlèvements,
détentions illégales et tortures à lencontre des étudiants,
personnels enseignants, syndicalistes, administrateurs et officiels.
Elle se penche également sur les attentats et les incendies de
bâtiments éducatifs et la fermeture par la force des institutions.
L4UNESCO note ainsi dans son rapport que “quarante pour cent des 77
millions denfants non scolarisés dans le monde vivent dans des pays
en période de conflit ou de post conflit, où léducation est
particulièrement vulnérable aux attaques.
Le rapport, réalisé par le journaliste et spécialiste de léducation
basé au Royaume-Uni, Brendan OMalley, presse la communauté
internationale de résoudre le problème des attaques violentes,
dexiger la fin de limpunité pour de telles attaques et délargir le
domaine dapplication des instruments concernant les droits humains
afin quils puissent lutter contre la violence contre léducation.
Il recommande aussi la création dune base de données mondiale
accessible au public pour faciliter létude de lampleur, la nature
et le ciblage des attaques ainsi quune recherche qualitative sur
leurs motifs.