L’art et le management sont-ils complémentaires?
Picasso, Magritte, Van Gogh, De Vinci… ou l’art au service du management. Comment faire le rapprochement entre ces deux activités, au départ si éloignées l’une de l’autre ? C’est le pari remporté haut la main par Antoine Véniard, docteur en gestion et responsable pédagogique HEC Entrepreneurs depuis 8 ans, invité pour l’occasion par l’Ecole supérieure internationale de gestion (Esig), dans le cadre de ses conférences-débat. Sujet de son intervention: *la dialectique de l’ordre et du désordre*. S’appuyant sur une comparaison fort instructive entre l’artiste et le manager, ce jeune et pétillant professeur entraîna son auditoire vers une nouvelle approche du management. Le procédé est simple et riche d’enseignement. Véniard propose de rapprocher l’artiste du manager, à travers la vision commune qu’ils ont du monde qu’ils perçoivent. Tout deux doivent prendre des risques, être en rupture avec la *sinistrose ambiante* entourant la gestion et la direction des organisations. Une vision non plus idéalisée, mais plutôt pleine de risque, donc porteuse de promesse et d’espoir. Dès lors tout s’éclaire. Ce n’est plus le monde qu’il faut chercher à changer, mais d’abord notre vision de ce monde. *La créativité, que l’on attend d’un manager aujourd’hui, nécessite de pouvoir abandonner les anciennes pratiques, à savoir l’arrogance de croire posséder la science infuse en matière de management d’entreprise. Il faut être capable de pouvoir prendre du recul, et se remettre en cause quant à l’approche du management*, précise-t-il. Pour lui, le manager du XXIe siècle doit posséder *l’art de la parole, de fortes convictions, une énergie inépuisable et, qualité principale, un amour de l’autre sans faille*.
Un cycle de conférence rompant avec les clichés ambiants, une initiative courageuse pour l’Esig, qui poursuit sa programmation le mardi 15 mai au campus Esig de Fès avec, respectivement, une intervention de Luc Boyer (rétrospective et perspective du management des hommes et des organisations), puis le jeudi 17 mai, Jean-Christophe Hauguel (force d’une monnaie et performance commerciale), au campus de l’Esig Casablanca, intervention reprise le lendemain, vendredi 18 mai, au campus de l’ Esig à Marrakech.
Source: http://www.leconomiste.com
