Formation à distance : 8 100 demandes enregistrées par l’Agence universitaire francophone
Les Formations ouvertes à distance (Foad) connaissent, tant en Afrique subsaharienne qu’ailleurs, un intérêt croissant aux niveaux des différents Bureaux régionaux de l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf). Cette année, l’Agence a enregistré 8100 demandes contre 5100 l’année dernière.
L’appel à candidature pour les Formations ouvertes à distance (Foad) lancé, en 2006-2007, l’Agence universitaire de la Francophonie (Auf) a enregistré 8100 demandes (contre 5100 en 2005) provenant de 58 pays a fait savoir, hier, la direction du Bureau Afrique de l’Ouest de l’agence. L’administration dudit bureau, basée à Dakar, a ajouté que ces candidatures proviennent de 58 pays, en grande majorité d’Afrique subsaharienne (83,1 %). * Ce sont les Camerounais et les Burkinabés qui ont le plus répondu (à l’appel), suivis des Maliens, Béninois et Sénégalais *, a-t-on précisé.
La source souligne que 20,1 % des candidats sont des femmes, dont en revanche 33,4 % des allocataires (contre 31,2 % en 2005) représentant 231 des 692 candidatures retenues à travers les bureaux Auf des différentes régions du monde. * Favoriser, à qualité scientifique égale, les candidatures féminines, fait partie des recommandations du Conseil scientifique adressées aux collèges pédagogiques des formations *, a-t-on expliqué.
En fait, le Bureau Afrique de l’Ouest de l’Auf organisait, dans le cadre de la semaine de la Francophonie, une cérémonie d’accueil des 60 étudiants de la nouvelle promotion, d’une part, et de l’autre, de remise de diplômes aux récipiendaires des Foad proposées par l’Auf, opératrice de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif). Ces derniers ont reçu des diplômes (Licence professionnelle, Master) délivrés par les universités auprès desquelles ils s’étaient inscrits, à savoir d’Europe (notamment françaises) et d’Afrique. Ils seraient ainsi qualifiés dans différents domaines dont la santé, la médecine, les technologies de l’information et de la communication (Tic) et services, l’enseignement et formation, droits, économie et science politique, etc.
À en croire un ancien étudiant à distance, Ndiogou Ndiaye, la possibilité de l’information pour l’apprentissage en ligne où l’on veut et à l’heure choisie permet un gain de temps et de dépense lié par exemple au transport. Il a loué la disponibilité de l’encadrement et la qualité de la formation déclarant qu’elle offre de * réelles chances d’occuper un emploi *. M. Ndiaye a cité son propre cas, faisant savoir qu’il a été recruté par une université de Besançon (France) pour s’occuper de formation à distance.
De l’avis de Nacuzon Sall de la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), associée à la formation à distance de doctorants, * la formation ouverte à distance est une grande opportunité *. Il a ajouté qu’il faut * l’apprécier à sa juste valeur et la saisir pour l’Afrique afin de s’arrimer au train de l’histoire *.
Selon la directrice du Bureau Afrique de l’Ouest de l’Auf, Mme Josette Shaje Tshiluila, 9 nouvelles offres de formations ouvertes à distance provenant d’université du Sud viendront s’ajouter aux 40 autres déjà en vigueur. Elle a indiqué que cela va * ouvrir d’autres innovations bénéfiques aux différents projets professionnels *.
Le prochain appel à candidatures pour les formations ouvertes à distance de l’Auf sera lancé courant mars-juin prochain, informe-t-on.
M.L.BADJI
Source: Le Soleil