Dans son étude, le premier syndicat étudiant s’est aussi penché sur leurs conditions de logement et la précarité liée à leur besoin de travailler en parallèle à leurs études.
Près de 20% des étudiants (19%) ne mangent pas à leur faim, selon une étude menée par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), premier syndicat étudiant, que révèle franceinfo mercredi 10 janvier. “S’endormir le ventre vide et étudier le ventre vide, ce ne sont pas des conditions pour faire des études”, dénonce mercredi 10 janvier sur franceinfo Sarah Biche, vice-présidente chargée des affaires sociales de la Fage.
Cela concerne aussi bien les étudiants boursiers (28% ne mangent pas à leur faim) que les non boursiers (16%, soit un sur six). Car malgré un repas à 3,30 euros dans les restaurants universitaires pour les non boursiers et un tarif d’un euro pour les boursiers et étudiants précaires, ils jugent les tarifs trop élevés. Un étudiant non boursier sur cinq (19,1%) renonce à y manger en raison du coût. Ce qui les amène à sauter plus de trois repas par semaine (3,5). Et selon l’étude, la moitié des étudiants (49%) n’ont pas les moyens d’acheter des fruits et légumes frais chaque semaine.
Insalubrité de certains logements Crous
La Fage a également interrogé les étudiants sur leurs conditions de logement. Selon l’enquête, un tiers des personnes (37%) qui n’ont pas de logement Crous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires) aimeraient en avoir un. Un chiffre qui grimpe à 58% en Île-de-France. La raison principale invoquée est le prix des logements pour 65% des réponses (51% en Île-de-France), et la situation géographique pour 30% des réponses (44% en Île-de-France). Le logement “est le premier poste de dépense” pour les étudiants, “c’est quelque chose de capital dans l’accès aux études et c’est un facteur d’échec académique”, rappelle Sarah Biche. SUITE