Un permis à points
Etranger, si vous êtes jeune, diplômé, riche et polyglotte : soyez le bienvenu au Canada ! Mieux vaut accumuler les bons points pour que le pays à la feuille d’érable vous ouvre ses portes. Le système à points qui régule l’essentiel de l’immigration tient en effet compte du niveau d’éducation (25 points pour une maîtrise ou un doctorat, seulement 5 points pour un baccalauréat), du nombre de langues parlées (sur 24 points), de l’expérience professionnelle (sur 21 points), de l’existence ou non d’une promesse d’embauche (sur 10 points), de l’âge (10 points pour un candidat âgé de 21 à 49 ans et 2 points enlevés pour chaque année de plus ou de moins) et de la faculté d’adaptation (niveau d’éducation du conjoint, présence d’un membre de la famille au Canada…). Avec 100 points vous touchez le jackpot, et à moins de 67 points vous n’êtes pas éligible. Ce système s’applique tant à la catégorie dite des travailleurs qualifiés qu’à celle des entrepreneurs. La province francophone du Québec utilise, elle, des critères de sélection qui lui sont propres.
Reste que le Canada est un pays accueillant. Environ 17 % de ses habitants sont nés à l’étranger, soit davantage que dans n’importe quel autre pays de l’OCDE, excepté l’Australie. Et la tendance progresse, puisqu’en dix ans le nombre de nouveaux arrivants par an a doublé.
Sur les 229 000 immigrants arrivés en 2002, 46 000 venaient d’Afrique et du Moyen-Orient, 39 000 d’Europe et 118 000 d’Asie. La Chine et l’Inde sont devenues les principaux pays pourvoyeurs avec 30 % des immigrants. Un bouleversement important par rapport aux années 1980, où 30 % des immigrants venaient du Royaume-Uni et d’Italie. Le pays est d’autant plus attractif qu’il octroie rapidement et généreusement la nationalité canadienne, en comparaison avec de nombreux pays développés. Il suffit pour obtenir la naturalisation d’avoir résidé dans le pays un minimum de 1 050 jours au cours des quatre dernières années. Ainsi, 80 % des immigrants admis dans les années 1990 sont aujourd’hui canadiens.
Charlotte Cans
Source : http://www.lintelligent.com
13 avril 2004
