Le gouvernement soudanais a refusé de participer à une réunion régionale en Éthiopie visant à mettre fin aux violences entre l’armée soudanaise et des groupes paramilitaires rivaux, accusant le Kenya, qui présidait les pourparlers, de favoriser les paramilitaires. La lutte pour le pouvoir entre le chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al Burhan, et son ancien adjoint, Mohamed Hamdan Daglo, a fait des milliers de morts et des millions de personnes déplacées. Des représentants du Kenya, du Sud-Soudan, de Djibouti et de l’Éthiopie ont assisté à la réunion, organisée par l’IGAD, le bloc régional d’Afrique de l’Est, mais ni Burhan ni Daglo n’y ont participé personnellement. Le ministère soudanais des affaires étrangères a déclaré que sa délégation ne participerait pas à la réunion tant que le Kenya ne serait pas démis de ses fonctions de président des pourparlers, invoquant la partialité. Dans un communiqué, le quartet a regretté l’absence de la délégation des forces armées soudanaises et a appelé à une rencontre en tête-à-tête entre les parties belligérantes. Le quartet a également appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la mobilisation des efforts pour protéger les civils et assurer l’accès de l’aide humanitaire. L’Union africaine pourrait déployer la Force de réserve de l’Afrique de l’Est au Soudan à cette fin. Les États-Unis ont appelé à la fin des combats et ont demandé aux pays de la région d’éviter toute ingérence extérieure et tout soutien militaire. L’armée et les paramilitaires bénéficient d’un soutien au-delà des frontières du Soudan, l’Égypte soutenant Burhan et les Émirats arabes unis et le groupe mercenaire russe Wagner soutenant Daglo. La violence se poursuit sur le terrain, avec des rapports de batailles et de frappes aériennes à Khartoum et des combats à El-Obeid.