De nombreux étrangers ne parviennent pas à décrocher rapidement un créneau horaire auprès de l’administration. Un marché parallèle s’est mis en place.
« Cigarettes bled, pas chères. Pas chères mes cigarettes », lancent quelques hommes à la sortie du métro Quatre-Chemins, entre Aubervilliers et Pantin (Seine-Saint-Denis). Une rengaine répétée en canon qui se fond aujourd’hui dans le quotidien des habitants. Dans le quartier, le commerce parallèle s’effectue aussi en ligne, derrière les vitrines des échoppes, le long de l’artère Jean-Jaurès. Mais sur un tout autre marché noir. Ces temps-ci, c’est la prise de rendez-vous en préfecture pour déposer une demande de titre de séjour qui prospère.
Cette formalité, qui nourrit depuis longtemps les interminables queues d’étrangers devant les préfectures, se fait de plus en plus souvent en ligne. Au moins la moitié des départements ont en effet développé une procédure dématérialisée. Et les files d’attente physiques ont aussitôt été supplantées par des files virtuelles. Le système parallèle de revente de rendez-vous n’a eu qu’à se mettre à la page du numérique. SUITE