Léonard Moulin, chercheur à l’Ined (Institut national d’études démographiques) et auteur d’une thèse sur les frais d’inscription dans l’enseignement supérieur, analyse les effets de l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, annoncée par le gouvernement.
L’annonce par le gouvernement d’une augmentation des frais d’inscription dans l’enseignement supérieur pour les étudiants non européens a soulevé une vague de protestation dans les lycées et universités françaises. Les étudiants craignent que cette réforme pénalise les étudiants les plus modestes, et qu’elle précède une hausse généralisée des frais d’inscription pour les étudiants. Quels effets attendre de cette mesure ? S’achemine-t-on vers une marchandisation de l’université en France ? Nous avons interrogé Léonard Moulin, chercheur en science sociale, spécialiste de cette question. Pour lui, “tout porte à croire que cette hausse des frais d’inscription préfigure une hausse généralisée des frais d’inscription”.
A partir de la rentrée 2019, les frais d’inscription à l’université pour les étudiants étrangers vont considérablement augmenter (multipliés par 16 en licence et par 15 en master). Quels peuvent être les effets de cette réforme ? SUITE