Depuis l’annonce de la hausse des droits d’inscription pour les étudiants étrangers en France, ceux issus d’Afrique s’inquiètent pour leur avenir.
Ils représentent près de la moitié des étudiants étrangers en France, mais le seront-ils encore demain ? « Les choses sont claires maintenant : ils ne veulent plus de nous », tranche Oumar, un étudiant guinéen de 21 ans à la Cité internationale universitaire de Paris, dans le XIVe arrondissement. Depuis l’annonce de la hausse des droits d’inscription à l’université, lundi 19 novembre, les étudiants africains s’inquiètent pour leur avenir. « C’est la panique, poursuit Oumar. Les plus défavorisés se demandent s’ils vont devoir faire leur valise. »
La nouvelle a eu l’effet d’une douche froide pour de nombreux étudiants étrangers, dont 45 % sont originaires d’Afrique. A la rentrée 2019, ils devront débourser 2 770 euros au lieu de 170 euros pour s’inscrire en licence, soit seize fois plus, et 3 770 euros pour une formation en master ou en doctorat, contre 243 euros et 380 euros jusqu’à présent. La mesure ne s’applique toutefois que pour la première année de licence ou de master. Les étudiants déjà engagés dans une formation ne seront donc pas touchés, du moins pas dans l’immédiat. SUITE