Les innovations introduites dans l’organisation de cet examen prévu du 8 au 17 juin prochain consolident sa compétitivité tout en le réformant.
Issues du décret du 14 mai 2015, ces innovations découlent du séminaire gouvernemental qui s’est déroulé dans la localité de Douguia et qui s’est proposé de réfléchir sur la meilleure façon d’organiser le baccalauréat. Dès la fin de ce séminaire, les techniciens des ministères de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur se sont attelés à travailler sur un document qui a été proposé en conseil de cabinet, puis en conseil des ministres et qui a été adopté. L’une des réformes entamées, l’année dernière, et qui va être reconduite dans le cadre de la prochaine session consiste à passer l’examen, toutes séries confondues, à raison d’une seule épreuve par jour. Outre cette innovation qui porte ses fruits, le principe de la double correction des copies des candidats a été retenu ainsi que la réinstauration de la seconde série des épreuves écrites. La première série desdites épreuves concerne tous les candidats. Ceux qui auront obtenu une moyenne générale supérieure ou égale à 10 sur 20 seront déclarés définitivement admis. Les candidats qui auront obtenu une moyenne générale inférieure à 10 sur 20 et supérieure ou égale à 8,5 sur 20 seront déclarés admissibles pour la seconde série des épreuves écrites. A l’issue de cette seconde série, seuls les candidats ayant obtenu une moyenne générale supérieure ou égale à 10 sur 20 seront déclarés définitivement admis au même titre que les candidats de la première série. L’autre innovation consiste à délivrer aux recalés s’étant distingués par une moyenne générale supérieure ou égale à 8,5 sur 20 des certificats de fin d’études secondaires susceptibles de leur ouvrir les portes des établissements d’enseignement secondaire professionnel. Ces certificats ne sont pas considérés comme des diplômes. Ils ont valeur d’attestations.
Ces innovations montrent que les techniciens de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur ont voulu léguer à la postérité un travail de fond.
Naguère, certains ont considéré le baccalauréat tchadien comme un examen particulièrement abordable. Il ne s’agissait, en réalité, que d’une accessibilité de façade pour ceux-là. Car ce baccalauréat a toujours été obtenu sur la base d’une moyenne générale supérieure ou égale à 10 sur 20. Encore faut-il ajouter que les innovations approuvées en conseil ministériel confortent non seulement la crédibilité de ce baccalauréat mais aussi trouvent des réponses pour l’apprentissage professionnel des recalés. On ne peut qu’y percevoir une avancée majeure dans la formation des jeunes apprenants.