Les étudiants français qui entameront des études au Québec à compter de septembre prochain devront payer le tarif imposé aux étudiants venus des autres provinces. Leur année d’étude leur coûtera 6650 $ au lieu de 2300 $ comme c’est le cas actuellement.
Les 12 000 étudiants de France qui ont déjà commencé leurs études dans des universités du Québec pourront les terminer, et même poursuivre au deuxième et troisième cycle, au tarif payé par les étudiants québécois.
C’est ce qu’a annoncé jeudi la ministre des Relations internationales, Christine St-Pierre, confirmant les informations publiées par La Presse, en décembre dernier. Les universités sont en période de recrutement et devaient être fixées, a-t-elle expliqué lorsqu’interrogée sur le moment de son annonce. Aussi le premier ministre Philippe Couillard doit se rendre en France début mars, il aurait été embarrassant de ne pas conclure ces négociations annoncées lors du passage du président François Hollande au Québec, fin 2014.
Le tarif préférentiel accordé aux étudiants français coûte 120 millions au gouvernement, leur nombre a explosé au cours des dernières années. Les nouveaux tarifs permettront une économie de 30 millions par année, prévoit Québec. L’automne dernier, le premier ministre Couillard avait promis que les étudiants français continueraient d’avoir un traitement particulier au Québec. Le traitement canadien reste un avantage, un étudiant étranger paie entre 12 000 et 16 000 $ par année pour étudier au Québec. La commission Robillard avait demandé la fin de ce régime privilégié pour les étudiants français. Le Parti libéral s’était engagé à hausser les tarifs pour ces étudiants au niveau des étudiants canadiens au Québec.
En retour, la France s’engage à favoriser l’admission des Québécois dans ses universités – proche de la gratuité. En revanche, l’accès aux Grandes Écoles reste bien théorique, il en coûte 36 000 euros pour trois ans de la formation pour étudier aux HEC en France.