A 88 ans, Béji Caïd Essebsi, élu à la tête de la Tunisie, fait une belle entrée dans le club des papys qui font de la présidence.
S’il est dur de trouver des chefs d’Etat démocratiques d’un âge avancé, les dictateurs ayant dépassé leurs 80 bougies sont plus courants. Ce qui nous amène au détenteur actuel du record : Robert Mugabe. Le président zimbabwéen fêtera ses 91 ans en février, dont vingt-sept au pouvoir. Il prépare la relève en positionnant son épouse Grace Mugabe (49 ans) dans les cercles du pouvoir.
Loin derrière, quelques octogénaires se démarquent. Raùl Castro, qui vient de marquer un tournant historique avec son discours de normalisation des relations avec les Etats-Unis, a 82 ans. Il a succédé à son demi-frère, Fidèl, très diminué, en 2011. Reconduit par l’Assemblée en 2013, il a annoncé qu’il s’agirait de son dernier mandat, qui le portera donc jusqu’à ses 86 printemps.
Vient ensuite Paul Biya, 81 ans, à la tête du Cameroun depuis 1982. Il a entamé son sixième «mandat» de sept ans en 2011. Citons encore Choummaly Sayasone, 78 ans, président laotien et secrétaire général du parti unique.
Hospitalisé une nouvelle fois en France en novembre, Abdelaziz Bouteflika, 77 ans, est certainement le président âgé qui nourrit le plus de spéculations quant à son état de santé. Soigné pour un AVC en 2013, il a été réélu en avril pour un quatrième mandat dont il est permis de douter qu’il soit le réel exécutant.