A l’université d’Harare, Zimbabwe, une circulaire interdisant de s’embrasser dans les locaux de la fac et la résidence universitaire provoque un tollé. Le Syndicat national des étudiants dénonce une décision liberticide.
Il est interdit de s’embrasser au sein de la fac. Voilà ce que les étudiants de l’université d’Harare, au Zimbabwe, se sont vu imposer. Les étudiants «surpris dans une position intime comme l’échange d’un baiser ou ayant des relations sexuelles dans les lieux publics» (sic) seront punis, indique une circulaire affichée dans les halls des résidences universitaires. Intitulée “Dérives du comportement pouvant mener à une expulsion immédiate”, cette circulaire interdit également d’inviter des représentants du sexe opposé dans les chambres de la cité universitaire, et de «flâner dans les recoins obscurs hors de la salle de sport ou des salles de conférence».
Cette décision, aussi étrange que d’un autre temps, révolte les étudiants. «Nous sommes contre ces règles que nous considérons comme anarchiques, répressives et mauvaises», dénonce Gilbert Mutubuki, président du Syndicat national des étudiants (ZINASSU), «nous pensons que ces mesures sont destinées à limiter la liberté d’association des étudiants». Le syndicat, qui se mobilise contre cette circulaire, appelle «les étudiants à résister à ce règlement». A 23 ans, Gilbert Mutubuki ne compte pas se laisser faire: «ces règles réduisent l’université à une école primaire. Nous devons rappeler aux autorités que cet établissement accueille des adultes mûrs», a t’il réagit.