Une soixantaine d’étudiants nigériens arrêtés et écroués à l’issue de violentes manifestations fin mai à Niamey ont tous été remis en liberté ces derniers jours et la grève à l’université de la capitale a pris fin, a-t-on appris mercredi de source syndicale.
La libération des détenus s’est faite en trois vagues, «entre jeudi et vendredi derniers» et «hier mardi», a expliqué à l’AFP Anassa Djibrila, président du comité de l’Union des scolaires nigériens, l’unique syndicat scolaire et universitaire du pays.
«Ils sont exactement au nombre de 59 étudiants et tous ont été remis en liberté provisoire par un juge», a-t-il affirmé.
Après ces libérations, le mot d’ordre de grève illimitée à l’université a été levé, a fait savoir M. Djibrila, qui affirme que «les cours ont déjà repris lundi à l’université».
Les étudiants de l’Université de Niamey avaient entamé le 29 mai une grève d’une durée illimitée pour exiger la libération de leurs camarades.
Des centaines d’étudiants qui protestaient contre des retards dans le paiement de leurs bourses avaient violemment manifesté les 20 et 21 mai dans la capitale, faisant une dizaine de blessés et d’importants dégâts, selon les autorités.
Quelque 72 étudiants avaient été arrêtés et écroués à la suite de ces manifestations, réprimées par les forces de l’ordre, notamment pour les chefs «d’attroupements armés, violences sur les forces de l’ordre, et destructions de biens publics et privés», avait déclaré à l’AFP le ministre de l’Intérieur, Hassoumi Massaoudou.
«Treize des détenus se sont fait passer pour des étudiants, mais en réalité seuls les 59 sont étudiants», a précisé Anassa Djibrila.