Les enseignants ivoiriens étaient entrés en grève du 4 au 8 février dernier pour exiger de l’Etat 50% de leurs dus liés aux effets financiers du profil de carrière. D’une valeur totale de 28.981.252.064 f CFA, la somme était au cœur d’un processus de règlement quand les professionnels de l’enseignement ont décidé de quitter la table des négociations. Ayant menacé d’entrer en grève, les Ministères de l’Education Nationale et celui de la Fonction Publique ont tenté de dissuader les enseignants. Cette tentative s’est soldée par un échec. Face à l’intransigeance des enseignants, une menace de défalcation sur salaire a été brandie, chose qui n’a pas inquiété les enseignants.
Après la grève des enseignants, c’est donc au tour du Gouvernement de mettre sa menace à exécution en faisant des prélèvements sur le salaire de chaque gréviste. Des ponctions (défalcations) ont été faites sur les salaires de tous les enseignants de Côte d’Ivoire (primaire comme secondaire) pour cause de grève de 5 jours. Les montants des ponctions oscillent entre 43.000 à 60.000 f CFA au prorata du salaire de l’enseignant. La vague de ponctions a été confirmée par Mesmin Comoé, le secrétaire général du Mouvement Ivoirien des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits (MIDD), un syndicat membre de l’ISEF, l’Intersyndicale du Secteur Education Formation. Pour mémoire l’ISEF est la faîtière qui a déclenchée la dernière grève des enseignants. Suite à l’exécution de la menace des défalcations sur salaire par le Gouvernement, les enseignants de Côte d’Ivoire disent réserver une riposte à la hauteur de la sanction.
SUY Kahofi pour ExcelAfrica
25 mars 2013