Les épreuves écrites, orales et pratiques des examens organisés par l’Office central des Examens et Concours du Secondaire (OCECOS) et l’Office du baccalauréat, à savoir le Brevet d’Etudes du premier Cycle (BEPC), le Brevet d’Etudes Professionnelles (BEP), le Certificat d’Aptitude professionnelle (CAP), et le baccalauréat se sont déroulés sur toute l’étendue du territoire national du 5 juin au 4 juillet 2012. Les épreuves d’Education physique et sportive (EPS) des mêmes examens se sont déroulées sans incident majeur du 2 au 16 mai 2012. Aujourd’hui, c’est un bilan satisfaisant que dressent l’ensemble des acteurs de ces examens, en dépit de quelques difficultés d’ordre organisationnel.
Les examens de la session de 2012 organisé par l’OCECOS se sont bien déroulés malgré quelques difficultés rencontrées qui ne sont pas de nature à entacher leur crédibilité. Il est opportun de signaler que ces examens ont vu l’application de nouveaux décrets organisant respectivement le BEPC, le BEP et le CAP. Ces décrets, tout en comblant un vide juridique en la matière, clarifient les rôles des différents acteurs, précisent les modalités d’organisation, les conditions de candidature et d’admission et les dispositions en cas de fraudes. Les principales innovations apportées sont notamment l’expérimentation d’un logiciel de gestion des examens dans vingt jurys du BEPC.
Cette expérimentation a donné des résultats satisfaisants à cause de la facilité de traitement des données que procure le logiciel, et surtout à cause de l’importante réduction des risques d’erreur de délibération. L’utilisation d’un nouveau type de feuille de composition en forme de cahier constitue également une innovation majeure pour la présente session. Cette feuille de composition intègre les intercalaires et les brouillons. Cette innovation a permis d’éviter aux candidats, aux surveillants et aux correcteurs les difficultés de gestion des intercalaires qui étaient assez courantes. Elle a également permis de décourager les fraudes liées aux intercalaires et aux feuilles de brouillon.
Quant à la session du baccalauréat, elle a été marquée par le passage au nouveau standard de diplômes et de relevés de notes sécurisés, à la personnalisation informatique des diplômes à partir du fichier validé de la session de 2012, et à la création et la session d’un jury spécial de validation des procès-verbaux du baccalauréat. Les procès-verbaux des sessions de 2011 et 2012 ont ainsi été validés et adoptés par ce jury spécial.
Le bilan financier Au plan financier, l’organisation de la session de 2012 des examens organisés par l’OCECOS a mobilisé la somme de trois milliards cent deux millions deux cent cinquante-cinq mille cent cinquante-quatre (3 102 255 154) francs CFA contre deux milliards six cent quarante millions trois cent quarante-sept mille (2 640 347 000) francs CFA en 2011, soit un accroissement de 17,50%. Cet accroissement est dû à celui des effectifs d’année en année et à la hausse du taux de certaines indemnités. Le budget total pour l’organisation du baccalauréat, lui, est d’un milliard, huit cent quarante-trois millions, deux cent quatre-vingt-six mille huit cent soixante-dix (1 843 286 870) francs CFA contre un milliard cinq cent quatre-vingt-deux millions, quarante mille (1 582 040 000) francs en 2011, soit un accroissement de 16,51%. Le déroulement des examens
Les examens de la session de 2012 se sont bien déroulés dans l’ensemble à la satisfaction des acteurs et partenaires. En effet, les différentes phases des examens à savoir l’administration des épreuves physiques, écrites, orales et pratiques, la correction des copies, les délibérations et la proclamation des résultats se sont succédé conformément au calendrier préétabli. Par ailleurs, aucun incident majeur à même de porter atteinte à la crédibilité de la session n’a été enregistré. Cependant, quelques difficultés inhérentes à l’organisation de ce type d’activités ont été rencontrées mais ont trouvé des solutions idoines, permettant ainsi à la session de s’achever dans la sérénité. Ces difficultés sont principalement liées à la non observance des consignes et des règles par certains acteurs sur le terrain.
Les difficultés rencontrées Une des principales difficultés rencontrées est l’erreur de délibération survenue au jury n° 9 du BEPC à Koudougou. Cette erreur est due au non-respect des procédures de délibération par le jury. Elle a en son temps constitué une menace pour la paix sociale dans la ville de Koudougou. Grâce à l’implication active des autorités de la région du Centre-Ouest et du ministère des Enseignants secondaire et supérieur, elle a été résolue dans le respect des textes régissant les examens. Les solutions promptes et appropriées apportées aux différentes difficultés par les responsables de la chaîne d’organisation des examens ont favorisé l’achèvement de la session dans la sérénité.
Au baccalauréat, une erreur de délibération a été enregistrée au second tour de la série F3 (électrotechnique). Elle a été rectifiée après vérification approfondie et les choses sont rentrées dans l’ordre avec la collaboration et la compréhension de tous les acteurs impliqués dans le système.
Quelques cas d’erreurs dans des sujets ont été relevés, mais aucun n’a été de nature à empêcher les candidats de composer. Aucun cas de fraude majeur n’a été enregistré aux examens de BEPC, BEP et CAP de la session de 2012. Seuls quelques cas de fraudes mineures ont été signalés : échange d’identité entre deux candidats, détentions et transmissions d’informations et de documents non autorisés impliquant des candidats, etc. Les jurys ont statué sur ces cas et ont pris les décisions appropriées.
Le conseil de discipline de l’Université de Ouagadougou siégeant en formation restreinte et habilitée à connaître des cas de fraudes enregistrés lors de la session du baccalauréat a tenu ses travaux courant octobre 2012. Il a eu à examiner 7 cas de fraudes enregistrés au cours de la session de 2012 et 3 demandes de réexamens de copies non fondés.
Les résultats Le BEPC de la session de 2012 a enregistré un taux national de succès record de 52,30%. Il est largement supérieur à celui de la session de 2011 qui était de 30,63%, soit une hausse de 21,67 points. Ce résultat satisfaisant peut s’expliquer par la relative sérénité qu’a connue l’année scolaire écoulée et par l’amélioration apportée à la qualité des épreuves.
Le taux national de succès aux examens de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (BEP et CAP) toutes spécialités confondues, est de 38,77% contre 42,37% en 2011, soit une baisse de 3,60 points. Les taux de succès respectifs des différents examens en 2012 sont respectivement de 26,85% % contre 51,50% en 2011, pour les CAP commerciaux, 34, 65% contre 37,39% en 2011 pour les BEP commerciaux, 45,10% contre 44,55% en 2011 pour les CAP industriels et 54,92 % contre 48,6% en 2011 pour les BEP industriels. Ces résultats qui sont en deçà des attentes peuvent s’expliquer essentiellement par le nombre élevé d’établissements d’enseignement technique et professionnel qui ne disposent ni d’un personnel enseignant qualifié ni des équipements indispensables à la formation de leurs élèves.
La session 2012 du baccalauréat enregistre un taux global de succès de 38,38% contre 40,81% en 2011, soit une baisse de 2,43%.
Les examens de la session de 2013 organisés par l’OCECOS se dérouleront du 4 juin au 3 juillet 2013. L’expérimentation du logiciel de gestion du BEPC sera poursuivie dans un plus grand nombre de jurys, dans la perspective de sa généralisation en vue d’une informatisation intégrale des examens. Quant au baccalauréat, il se déroulera du 20 juin au 7 juillet 2013. Le ministère travaillera à mettre en œuvre de nouvelles mesures de facilitation des procédures d’inscription aux différents examens afin de rendre celles-ci plus fluides.
Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur, Burkina-Faso.
05/02/13