Sénégal – Etudes en France : 1922 visas accordés au Sénégal pour 2005
Walf Fadjri – [10/02/06]
Sur 3405 demandes de visas d’études déposées au niveau de Consulat de France à Dakar, 1922 ont été accordés au cours de l’année 2005, soit un peu plus de la moitié des demandes. Ces statistiques sont des services départementaux de l’éducation basés au niveau du service de la coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France à Dakar. Ils ont été rendus publics à l’occasion de la visite du directeur de Agence d’Edufrance qui rencontrait la presse dans les locaux de l’Ambassade en présence de Gilles Amat, inspecteur d’Académie, directeur des services départementaux de l’Education et de Valérie Junot, chargée de la communication de l’Ambassade de France au Sénégal.
Au total, ils sont près de 9 mille étudiants en train de poursuivre leurs études en France. "Ces étudiants sénégalais sont majoritairement dans les disciplines scientifiques", a souligné Thierry Audric, directeur général d’Edufrance qui signale que les étudiants français sont de moins en moins séduits par ces filières. D’ailleurs, ajoute-t-il, c’est la tendance en Europe et aux Etats-Unis. Pour inverser la tendance, les laboratoires de recherche et certaines entreprises en France offrent des possibilités de carrière aux étudiants qui excellent dans les matières scientifiques.
Avec ces plans de carrière qui s’offrent aux étudiants étrangers en France, le retour au pays est souvent une chose difficile à appréhender par les services français de l’éducation nationale. "On ne peut pas exactement évaluer le retour, mais à peu près 80 % des étudiants retournent dans leurs pays d’origine", a expliqué le directeur général d’Edufrance qui signale qu’au départ ce n’est pas une émigration qui est envisagée. " Les étudiants viennent pour les études, et ensuite ils se déterminent sur le départ", dit-il, ajoutant que le retour est souvent un retour différé. " Le retour ne doit pas être envisagé comme un retour physique, immédiat. Ce que l’on a constaté, c’est que le retour est différé. L’étudiant est d’abord tenté par une première expérience professionnelle en France. C’est ensuite qu’il se lance à revenir au pays et à créer lui même ses propres affaires", explique Thierry Audric, ajoutant que le retour est presque toujours décalé pour le cas des étudiants sénégalais.
Edufrance a pour mission d’accroître l’attractivité de l’enseignement supérieur français dans la grande compétition mondiale du savoir et de participer à l’amélioration des conditions d’accueil des étudiants étrangers en France. Selon son directeur, il s’agira de faire face à la grande mobilité du monde des étudiants. L’agence Edufrance, qui a installé 75 bureaux d’orientation et d’information aux étudiants étrangers,représente les universités et établissements français à l’extérieur et explore en même temps des partenariats de recherche dans les domaines où le besoin se fait sentir. C’est ainsi que l’Agence est en train d’expérimenter la possibilité d’avoir un diplôme français tout en restant au Sénégal.
"L’avantage c’est de permettre à l’étudiant qui n’aura pas les moyens de faire ses études en France, de rester ici et d’avoir les mêmes diplômes", a lancé Thierry Audric qui précise que ce sont des professeurs français qui viendraient dispenser un certain nombre d’heures de cours.
Cette formation que veut offrir Edufrance est différente de l’enseignement à distance que le directeur d’Edufrance trouve complexe. "On a pensé que cela allait résoudre beaucoup de problèmes et contenir d’une certaine façon la mobilité. Mais cela reste limité à un certain domaine spécifique", a noté M. Audric.