CENTRAFRIQUE – Difficile démarrage du second trimestre

Les établissements scolaires de Centrafrique sont à la peine avec la persistance du conflit.

Après les congés de Noël, le système éducatif centrafricain a pris un grand coup à cause de la crise que connaît en ce moment la République centrafricaine. Dans les zones occupées par les rebelles de la Séléka, les activités éducatives sont en pause et même dans les zones non occupées. La psychose, liée à la prise ou non de la capitale Bangui a fait que le second trimestre de cette année académique soit mal parti. D’aucuns diront que l’éducation est à la base de tout développement efficient d’une nation. En République centrafricaine, il faudra, un supplément d’âme et des actions concrètes pour sauver l’année en cours, ou de ce qui en reste. L’année scolaire qui avait normalement démarré, avec le même programme que certains pays voisins, est à la traine après les congés de Noël. La reprise des cours prévues pour le 3 janvier 2013, est très hypothétique.

Plus d’une semaine après la date supposée de la reprise normale, aucun établissement ou presque, n’a pu dispenser des cours sur presque toute l’étendue du territoire, et encore moins dans les zones sous contrôle des rebelles. A Bangui la capitale centrafricaine, même les plus grands établissements scolaires privés sont paralysés, pour ne parler des établissements d’enseignements publics. C’est la grande inquiétude qui plane sur l’avenir de cette année scolaire. Selon certains élèves, ce sont leurs parents qui leur interdisent de se rendre à l’école «craignant une probable entrée des rebelles».

Pour un parent d’élève interrogé, la situation actuelle ne leur a pas laissé le choix et donc, «je ne peux pas prendre le risque d’envoyer mon enfant à l’école tant que je ne suis pas rassuré de la tension actuelle». Les professeurs de leur côté, se disent disponibles à travailler mais, ils ne trouvent pas ou presque d’élèves en classe. Dans un établissement privé de la capitale, l’administration aurait même intimé l’ordre de laisser rentrer les enfants jusqu’à ce que ladite administration ait pu voir clair dans la suite du dialogue de Libreville. Pour un professeur, «pour le moment on ne peut parler de conséquences mais si cette situation perdure, on craint le pire». Les trois ministères centrafricains de l’éducation ne se sont pas encore prononcés sur cette situation mais, tout porte à croire que c’est tout l’avenir d’un pays qui est en ce moment en train d’être sacrifié.

http://www.journaldebangui.com

9/1/13

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