FRANCE – Etudiants étrangers : quelle galère !

Ils viennent d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Asie. Les étudiants étrangers non-boursiers vivent un véritable parcours du combattant à leur arrivée en France.

« Dès le premier mois, je suis dans le rouge au niveau de mon budget, car il faut payer l’inscription, le logement et la caution », témoigne Viviana. Colombienne de 25 ans, elle travaille depuis cinq ans comme professeur de français dans son pays natal pour financer son année universitaire. Arrivée à Nantes, après avoir dépensé plus de 1 000 € pour son billet d’avion, elle se sent complètement isolée. « Je suis dans l’obligation de trouver un job pour financer le reste de mon année. Être dans le besoin d’une part, étudier de l’autre, c’est incompatible ! Le problème, c’est le délai d’attente pour obtenir le titre de séjour. » Il faut compter généralement plus d’un mois.

Côté logement, à Nantes, sur les 4 049 places que compte le Crous (Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires), 25 % des places (environ 1 000) sont destinées aux étudiants étrangers. Parmi ces mille places, une centaine seulement sont attribuées à des étudiants étrangers non-boursiers. Concrètement, un étudiant étranger non-européen et hors programme d’échange a très peu de chances d’obtenir un appartement régi par le Crous. L’organisme universitaire conscient de ne pouvoir satisfaire toutes les demandes, a mis en place, depuis mars 2012, Lokaviz, un portail du logement sur internet. Objectif : rapprocher propriétaires et étudiants sans frais d’agence.
Un accompagnement pour l’administratif

De même, l’université oriente tous les étudiants étrangers sans distinction vers un guichet unique d’accueil. Ouvert le 1er mois de chaque semestre, il propose un accompagnement de l’étudiant dans ses démarches administratives (inscription, aide au logement, assurance, titre de séjour, transport). Une fois le guichet unique fermé, une seule alternative : diriger l’étudiant vers l’association Autour du monde.

Les démarches du premier mois sont nombreuses. Elles prennent du temps et de l’argent. Surtout, beaucoup d’énergie. Un sentiment partagé par Antoine Grassin, directeur général de Campus France. Il reconnaît à demi-mot un « léger manque de clarté sur le site internet ». Et promet la mise en place d’une rubrique « Budget d’arrivée en France pour les étudiants étrangers ».

Mais au-delà de l’aspect financier, la principale différence, c’est l’accompagnement de l’étudiant. Dans les faits, les boursiers ont la chance d’avoir un suivi individualisé, les non-boursiers, eux, sont véritablement lâchés dans la jungle universitaire.

http://www.jactiv.ouest-france.fr/
2/11/12

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