La correction des épreuves du baccalauréat a débuté jeudi dernier dans les centres de correction suivant un barème fixe établi par l’Office national des examens et concours (Onec). 60 000 professeurs et enseignants sont mobilisés à l’échelle nationale pour cette tâche et répartis à travers plusieurs lycées et CEM du pays. La particularité de ces corrections est l’autorisation accordée par le ministère de l’Education aux élus, députés et à la presse de visiter ces centres et de suivre les corrections qui se déroulent dans des conditions correctes. Meziane Meriane, président du Snapest nous a indiqué en ce sens que «les corrections se déroulent de la même manière chaque année». Lors du premier jour des corrections, il a été procédé à l’explication du barème pour chaque matière. «Une réunion entre professeurs et inspecteurs des matières se fait dans chaque centre pour organiser les corrections» indique-t-il.
Lors du 2e jour, il y a distribution des copies aux correcteurs, des brouillons et des feuilles sur lesquels ils doivent reporter les notes. «Les professeurs ne touchent pas aux feuilles d’examen, ils mettent les points donnés à chaque partie du sujet sur des feuilles spéciales», précisera de son côté Larbi Nouar, représentant du Cnapest.
Chaque copie sera corrigée par deux professeurs et la note finale de l’élève sera la moyenne des deux. S’il y a un écart supérieur à 3 points entre deux copies, il sera procédé à une troisième correction. En fonction de la note de la troisième correction, l’enseignant prendra en considération les deux notes qui se rapprochent le plus et fera la moyenne de ces dernières pour déterminer la note de l’élève.
Quant à la durée des corrections, elle varie en fonction de la matière et de la filière. «Pour les matières scientifiques et les mathématiques, elle dure jusqu’à une semaine, alors qu’elle n’est que de trois jours pour les matières littéraires», selon lui.
L’anonymat est requis pour les corrections
Des lycées référencés d’Alger ont été désignés pour accueillir les corrections : les lycées Hassiba Ben Bouali (Kouba), El Mokrani (Ben Aknoun), Amara Rachid (Ben Aknoun), Omar Racim (Alger-Centre), etc.
Quant à d’éventuels écarts durant la correction (enseignants qui pourraient être tentés de tricher), les présidents des syndicats s’accordent à dire que c’est «impossible».
Ils indiquent à ce sujet que «l’anonymat est requis durant les corrections et une commission composée d’inspecteurs et d’enseignants chevronnés se charge de retirer la partie identifiant la copie avant de la remettre à la correction (…) Les enseignants corrigent les copies sans savoir à qui elles appartiennent».
S’agissant du déroulement des corrections, M. Meriane s’est dit «satisfait» : «Tout se passe bien pour le moment, les enseignants n’ont rencontré aucune entrave, il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal», indique-t-il. Les résultats seront connus officiellement le 2 juillet et seront affichés dans tous les lycées. Selon les présidents des deux syndicats, les résultats ne peuvent pas être connus avant le 2, car ceux qui y ont accès n’ont pas le droit de dévoiler les notes obtenues par les élèves.
«Il arrive que des élèves aient accès à leurs notes avant le jour «J» par des agents de saisie des résultats et des employés des directions de l’éducation, mais il s’agit là d’une grave faute professionnelle passible d’amendes et de sanctions», indique M. Nouar.