Le Bac et la triche : un flirt qui dure
La triche aux exams, c’est un éternel combat. Ah qu’ils sont nombreux les moyens de tricher ! Bon, on ne va quand même pas tous les énumérer, d’une part parce que vous les connaissez et d’autre part parce que ce ne serait pas très déontologique ! Mais entre les écritures gribouillées un peu partout sur le corps, les mini-bouts de papier cachés dans la trousse ou encore les smartphones, la triche, qu’elle soit old school ou new generation, existe toujours.
Revenons donc en chiffres sur la fraude au Bac, sur ce qui a été changé en 2012 et, bien sûr, même si vous ferez bien ce que vous voudrez , on va vous dire (on se doit de vous dire ) ce que vous encourez pour de vrai si vous trichez au Bac.
La triche en chiffres
Ce matin, le Parisien, dans un article sur le Bac, publiait les chiffres de la Fraude du Bac de l’an dernier. Et ça donnait :
- 400 tentatives de tricherie sur les 650 000 candidats en France,
- 250 candidats convaincus de fraude,
- En Ile-de-France, sur 240 000 candidats, 207 dossiers transmis aux commissions de discipline : “55% de ces cas ont donné lieu à une sanction. La plus importante : deux ans d’interdiction de passer tout examen et annulation du bac. Sur les 207 cas recensés, 93 (45%) concernaient une tricherie impliquant un téléphone portable et 72 (35%) une fraude à l’antisèche.”
Lutter contre les fuites et la triche
Suite à la méga-fuite du Bac de l’année dernière; mais si rappelez-vous : une partie du sujet de mathématiques du Bac S avait été diffusée sur le Net, eh bien suite à cette frauden les choses ont changé au niveau du Bac. L’année dernière vent de panique sur le célèbre examen national : allait-on annuler toute l’épreuve ou pas? Le ministère de l’éducation avait annoncé qu’il pourrait annuler l’épreuve et obliger les candidats à repasser cette matière avant la fin du bac si la fuite était avérée. Une fois la méga -fuite confirmée, le ministère a dû prendre une décision et avait annoncé que seul l’exercice (sur 4 points) allait être annulé, et les Terminales S qui passaient leur Bac en 2011 n’ont donc été notés que sur les 3 autres exercices.
Pour éviter qu’un énorme bazar sans nom type “fuite” ou “triche” ne se reproduise pour la session BAC 2012, il a été décidé en hauts lieux de renforcer la sécurité pour éviter la fraude et de sévir sur les sanctions pour les tricheurs.
Les changements et les sanctions
Les changements
Première nouveauté du Bac 2012 : plus de sécurité. Oui, l’accent a été mis sur la sécurité des locaux et des systèmes informatiques, nettement renforcée cette année pour le Bac 2012. C’est dailleurs Luc Chatel qui était à l’initiative de cette demande de renfort de la sécurité, il demandait aussi de réorganiser et de réfomer le Bac en lui-même. Bref, pour le Bac 2012, on a donc un renfort de la sécurité et une charte de déontologie qui doit être transmise à toutes les personnes intervenant dans le processus du Bac.
Parmi les nouveautés, on compte également un décret qui modifie la procédure disciplinaire. La procédure disciplinaire est donc à présent confiée à une commission de discipline du Baccalauréat dans chaque académie. Avant, les membres de cette commisssion c’étaient 50% d’étudiants, 50% de profs, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui : désormais les membres de la commission de discipline du Bac sont nommés par le recteur. L’objectif ? On souhaite désormais que les décisions de sanction à l’encontre des fraudeurs soient prises dès juillet et non plus en septembre. Chose imposssible à réaliser avec 50% d’étudiants, super occupés à cette période.
Les sanctions
Et oui si vous prenez le risque de tricher, vous assumez aussi les risques de sanctions ! Et il en existe plusieurs :
- l’ annulation de l’épreuve ou de l’examen,
- un blâme avec inscription au livret scolaire,
- une privation de toute mention,
- une interdiction de passer tout examen conduisant à l’obtention du bac pendant 5 ans.
Le tricheur peut aussi avoir l’interdiction de s’inscrire dans un établissement public qui dispense des formations du type “post-bac” et cela pour une durée qui peut aller jusqu’à 5 ans ! 5 ans ! Alors réfléchissez-bien ! Et il y a pire : on ne vous raconte pas de blagues, pour les cas de fraude les plus graves, l’organisateur de la fraude, le tricheur et même ses complices s’il en a, peuvent encourir une peine d’emprisonnement de trois ans et/ou une amende de 9000 €. LA PRISON carrément…Là, on peut se dire que c’est un peu exagéré…Il ne faudrait peut être pas trop abuser non plus…Mais remettre en question la validité d’un examen national, en même temps, c’est quand même grave. Et puis, nous ne faisons pas les lois et cette peine existe vraiment, donc on vous le dit !
Voilà, la liste est faite !
Source: http://www.keek.fr