Sciences Po mène à tout. C’est en tout cas ce qui se murmure dans les couloirs des bons lycées et des prépas. Et qui se rappelle à notre mémoire depuis le décès de Richard Descoings. La plupart des élèves choisissent Sciences Po ou un des 9 Instituts d’études politiques (IEP) de Province en se disant qu’ils ne se fermeront aucune porte en matière d’orientation. Ont-ils raison ? La chronique orientation de MCE
Car dans ces écoles prestigieuses, on se constitue une culture générale, avec des cours de droit, des relations internationales, des langues…des matières utiles dans des professions diverses. Au fur et à mesure de leurs études, les étudiants découvrent de nouveaux métiers et plus de débouchés qu’ils ne le pensaient.
Fonctionnaires ou cadres du privé
Beaucoup d’élèves passent le concours en s’imaginant diplomates ou journalistes. En fait, sur un amphi de première année, ils seront seulement une poignée à y arriver !
Car Sciences Po, c’est d’abord la voie royale pour devenir fonctionnaire. Comme 40% des élèves à la sortie. C’est concrètement la meilleure préparation possible aux concours de la fonction publique comme l’IRA ou l’ENA.
Dans le privé, les élèves d’écoles de commerce n’ont qu’à bien se tenir : les diplômés d’IEP sont leurs nouveaux concurrents. Ils se casent dans le conseil, la banque, l’assurance, le marketing…des secteurs qui embauchent en période de crise. Mathieu qui ne connaissait pas du tout ces métiers à la sortie du bac est devenu auditeur chez Deloitte ; Anaïs est chargée de com’ chez l’Oréal ; Julien a fondé sa société dans le web et Sandra bosse dans un institut de sondage.
Une insertion professionnelle plus dure pour les métiers-passion
Parmi les métiers « à vocation », on retrouve les journalistes, les travailleurs de l’humanitaire – prisés par les ONG – et les chargés de projets culturels. Leur problème ? La concurrence est rude et les places sur le marché du travail sont rares. Pierre a mis un an à trouver un CDI dans une ONG ; dans la culture, Lucile est passée par de fréquentes périodes de chômage… Il faudrait 7 mois en moyenne à un élève de province pour trouver un emploi stable…
Sans compter que les salaires sont aussi variés que les débouchés. Ils s’élèvent de 900 euros environ à 4000 euros par mois pour un premier poste. Une somme qui dépend de l’IEP et du master choisi.
Certains débouchés sont inattendus
Certaines célébrités ont claqué la porte au conformisme une fois leur diplôme en poche. D’abord, Anne Roumanoff, la comique de Radio Bristrot passée par la rue Saint-Guillaume. Ensuite, la chanteuse Camille (celle de Ta douleur). Mais surtout l’actrice de genre Katsuni, celle qui est passée par l’IEP de Grenoble. Comme quoi Sciences po mène à tout : même au porno !
L. L.
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13/04/2012