BUJUMBURA, 28 décembre 2011 (Xinhua) — Le ministère burundais de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé mardi qu'il envisage mettre en place une politique nationale de la science, de la technologie et de la recherche pour mettre fin au désordre dans l'octroi des grades académiques et des étiquettes d' experts et de consultants.
Cette politique vise à mettre en place une commission nationale de la science, la technologie et la recherche qui est prévue par le décret portant création de ce ministère, a déclaré Julien Nimubona, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au cours d'un atelier de restitution des meilleurs travaux de recherche.
"Cette commission aura deux sous-commissions. La première sera chargée de l'habilitation ou alors de la valorisation des recherches et d'octroi des grades académiques", a affirmé M. Nimubona, qui a déclaré vouloir rompre avec le monopole que s' était donné l'Université du Burundi de le faire.
"Il n'y a pas que l'Université du Burundi qui emploie des professeurs chercheurs. (…) il faut un mécanisme institutionnel central qu'est cette commission et à travers elle, cette sous commission".
La deuxième sera une sous-commission d'éthique et de promotion de la recherche qui sera chargée de donner l'étiquette d'expert et de consultant.
"Aujourd'hui, tout le monde se déclare expert ou consultant en tel ou tel autre domaine. On ne se proclame pas, on ne se donne pas, on ne s'annonce pas expert ou consultant. Il faut le prouver à travers des publications, à travers des recherches, à travers des travaux de haut niveau avéré sur le plan scientifique. Alors, il faut qu'il y ait une commission d'éthique et de promotion de la recherche qui donne ces étiquettes", a encore indiqué M. Nimubona.