Des étudiants ne trouvent pas leurs noms sur les listes définitives, alors qu’ils figuraient sur les listes provisoires des bénéficiaires.
Plusieurs étudiants scrutent attentivement l’un des babillards de l’université de Yaoundé I, ce lundi 1er août 2011. Les mines sont dubitatives. Parmi eux, des étudiants de niveau II, toutes filières confondues, jugés inéligibles à la prime présidentielle accordée par le président Paul Biya aux meilleurs étudiants des universités d’Etat. Approchés, ces derniers confient ne pas savoir vers qui se tourner pour avoir de plus amples explications sur les critères de sélection, inconnus de la plupart d’entre eux. Les motifs de rejet des dossiers sont pourtant explicités dans un communiqué du recteur de l’université de Yaoundé I, Oumarou Bouba, affiché sur le même babillard.
Devant chaque nom figure le motif à l’origine du rejet du dossier de l’étudiant. Parmi les motifs les plus avancés, figure en bonne place le niveau d’étude. Lequel, selon le recteur, n’est pas conforme aux critères arrêtés à cet effet par le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup) : être inscrit en année de thèse doctorat/Phd, en Master, en Dea, en maîtrise, en 4ème ou 5ème année pour ce qui est des étudiants des grandes écoles rattachées à une université d’Etat.
Mais, les étudiants se disent davantage mécontents, dans la mesure où certains d’entre eux ne trouvent pas leurs noms sur les listes définitives, alors même que leurs noms se trouvaient dans les listes provisoires des bénéficiaires de cette bourse spéciale. Ils déplorent aussi le fait que les critères de sélection ne soient pas publiés, ce qui, selon eux, renforce encore l’idée que cette opération est «une mascarade» orchestrée par le Minesup.
L’administration, quant à elle, dit avoir fait correctement son travail. Un responsable rencontré hier affirme que l’université a envoyé tous les dossiers au Minesup, soit 30.000. Ce n’est donc pas de leur faute si certains de ces dossiers (6.400) ont été rejetés par le ministère de tutelle. Pour des revendications éventuelles, il a été demandé aux étudiants de déposer une requête au bureau de la police du campus, ainsi qu’au rectorat au plus tard le 5 août prochain, date limite de recevabilité des dossiers.
Un communiqué du ministre Jacques Fame Ndongo parvenu à notre rédaction hier, et rappelant les critères d’éligibilité, appelle les étudiants à au cas où des erreurs se seraient produites lors de la confection des listes des bénéficiaires dans les universités à déposer leurs requêtes auprès des recteurs «qui en apprécieront la justesse et l’opportunité, avant transmission dans le services centraux du ministère de l’Enseignement supérieur».
Jean Daniel Obama (Stagiaire)
http://www.quotidienmutations.info
02/08/2011