Dakar, 25 mars (APS) – La présidente du Mouvement national des femmes de l’espoir et du progrès (MOUNFEP), Mata Sy Diallo, a soutenu vendredi à Dakar que "la solution de la crise des valeurs passe par l’éducation au sens le plus large possible".
"Les éducateurs que sont les instituteurs, les professeurs, les pères de famille, mères de famille, les guides religieux, les leaders d’opinion, ont tous vocation à faire connaitre, aimer et respecter les valeurs de l’organisation de la société humaine", a-t-elle soutenu lors de la deuxième conférence nationale ordinaire des femmes de l’Alliance des forces de progrès (AFP, opposition).
Cette conférence porte sur le thème "La crise des valeurs : Frein au développement du Sénégal" et se tient à la veille du congrès ordinaire de ce parti, prévue samedi (demain) au CICES.
Selon la présidente du mouvement des femmes de l’AFP, l’effritement des valeurs est de plus en plus ressenti au niveau de la cellule familiale et se matérialise par une perte de repères pour les enfants, le relâchement parental et la perte de l’autorité familiale.
Les conséquences de la crise que traversent les familles sénégalaises constituent un frein au développement du pays, a-t-elle analysé, avant de noter que "la famille étant le domaine de la vie le plus important, la responsabilité de tous est engagée pour assurer une bonne éducation à nos enfants" et un "futur responsable" à la nation sénégalaise.
Au-delà de la cellule familiale, la crise des valeurs est encore plus perceptible sur le plan social, à travers le réchauffement du front social via les perturbations notées dans les secteurs de l’éducation et de la santé, a-t-elle relevé.
Dans le même temps, la crise des valeurs morales a pris des formes différentes, a encore analysé la présidente du mouvement des femmes de l’AFP, citant "l’absence d’éthique (…), les détournements de deniers publics", etc.
"Le système économique de notre pays connait une régression due à la consécration d’antivaleurs comme le laxisme, l’individualisme, le parasitisme, etc.", a encore soutenu Mata Sy Diallo, saluant l’opportunité de cette conférence qui arrive à "un moment crucial de la vie de la nation".
Mme Diallo a déclaré que l’espoir qui avait animé en 2000 les Sénégalais à disparu "depuis fort longtemps, à cause d’un mal-vivre persistant". Elle a souligné que cette situation s’explique notamment par la mal gouvernance qui rend compte à son tour du déclin des valeurs sur les plans économique, social, moral et culturel.
AB/BK
25/03/2011
Source: http://www.aps.sn
