Le Festival, qui mettra l’accent sur la formation, devrait cette année rendre hommage à la carrière bien remplie de Mahfoud Aïder, alias Aladin, le caricaturiste de L’Expression, tandis que les comics américains seront à l’honneur avec une grande exposition et d’autres surprises.
Comme chaque année, la presse algérienne est invitée à une rencontre informelle avec les organisateurs du Fibda pour lancer la nouvelle édition qui se veut encore plus prometteuse, riche en invités et pointures internationales. La 4e édition du Festival international de la bande dessinée se tiendra cette année du 5 au 8 octobre 2011. A six mois de l’échéance, il s’agit de bien préparer cet événement dans les meilleures conditions possibles. «Nous sommes convaincus que pour vivre, le 9e art doit sortir du ghetto, et se projeter dans la société». C’est l’ambition première du Fibda et son principal objectif, affirme-t-on. A l’occasion de cette manifestation dédiée à la promotion du 9e art dans notre pays, qui verra expositions, rencontres, débats mais aussi concerts et workshops organisés à l’esplanade de Riad El Feth, le commissariat du Fibda lance ainsi, dès le 1er avril 2011, trois concours de création à destination des talents nationaux. Un concours «Espoir scolaire» destiné aux élèves de 9 à 16 ans. Il consacrera la meilleure oeuvre originale sur deux planches. Un concours «Jeunes talents» ouvert aux dessinateurs de 18 à 35 ans. Il récompensera le meilleur récit complet qui se verra éditer en album. Le lauréat sera invité au Fibda en tant qu’auteur. Un jury de professionnels désignera les vainqueurs. Enfin, un concours national pour la réalisation de la meilleure affiche du Fibda 2011, dont le slogan est «Alger, dialogues en bulles».
Si le style et les thèmes sont libres, les oeuvres à vocation historique sont encouragées. Ainsi, ces trois concours verront les meilleures oeuvres récompensées en trophées et en numéraire. A ce titre, au cours du Fibda, des professionnels, dessinateurs et scénaristes de toutes les nationalités concourront avec des oeuvres originales et inédites pour d’importants prix sous forme de trophées et en numéraire qui seront remis par un jury international de haute volée. Ce concours sera ouvert le 15 avril 2011 à tous les bédéistes, nationaux et étrangers par la présentation d’une oeuvre de bande dessinée originale, inédite ou éditée entre 2010 et 2011. Six prix consacreront les lauréats selon la décision d’un jury international. Le style et les sujets sont libres. La clôture des inscriptions pour tous ces concours est fixée au 31 août 2011. Toutes les modalités et conditions afférentes aux concours sont disponibles sur le site du Fibda: www.bdalger.net (Pour toute information supplémentaire il faudra s’adresser au secrétariat du Fibda 2011. Tél/ Fax: 021.37.34.79 ou par mail au [email protected]). Après Slim (2009), Haroun (2010), le Festival devrait, cette année, rendre hommage à la carrière bien remplie de Mahfoud Aïder, alias Aladin, le caricaturiste de L’Expression. A ce titre, le Prix d’honneur lui sera décerné et son exposition occupera la nouvelle grande bulle du festival. Les comics américains seront à l’honneur avec une grande exposition, ainsi qu’une délégation d’artistes US et un représentant de grand studio, comme Marvel. Le Festival coincidant avec la commémoration du 50e anniversaire du 17 Octobre 1961, une exposition collective sera montée autour de cet événement. Comme c’est l’usage, les lauréats 2010, comme le Marocain Brahim Raïs, le Francais Maximilien Leroy et le Libanais Omar El Khoury sont invités à exposer leurs oeuvres à Alger en 2011. Un nouvel espace fera son apparition au village BD: un chapiteau-salle de lecture, séparé de la grande librairie. Les enfants pourront y retrouver des BD de leurs héros favoris, mais les adultes pourront également lire tranquillement les ouvrages retenus en sélection officielle, parmi une centaine de titres mis à leur disposition. Une grande attention sera accordée encore plus que les années précédentes, à la formation. Tout d’abord, celle des artistes eux-mêmes. Parmi les différentes formations et ateliers proposés, un cycle de quatre stages animés par l’éminent auteur belge et ami du festival, Etienne Shreder, devrait aboutir à un album collectif à paraître durant le Fibda. C’est une première.
Ce cycle concerne les jeunes auteurs algériens qui commencent à faire parler d’eux dont Togui, Rymantis, Nawel et Chahine Ladjouze, Premier Prix du concours «Jeunes talents» du Fibda 2010 notamment, mais aussi les élèves des beaux-arts. Ce cycle devrait débuter à la fin du mois d’avril. Autre volet, l’animation (ou comment réaliser un dessin animé) dont un atelier devrait être chapeauté par le producteur de la série Papa Nzenu conte l’Afrique, Djilali Beskri. Après la réussite de l’épisode de l’an dernier réalisé par le jeune Camerounais, Narcisse Youmbi, (formé à l’atelier d’animation du Fibda), il sera question de poursuivre ce travail faramineux dans l’espoir d’arriver au 51e épisode. Une initiative qui tend à se professionnaliser et à s’ancrer dans un esprit de continuité dynamique au sein du Fibda. D’autres initiatives en direction des écoles (animation dessin) et des professionnels (édition etc.), sont prévues.
O. HIND
19 mars 2011
Source: http://www.lexpressiondz.com