ENSEIGNEMENT SUPERIEUR = oui à la création de grandes écoles d’économie françaises … mais que font les économistes ?

11.03.2011.pacainfoeco.com – Mardi dernier la nouvelle a fait sensation dans le landerneau de l'enseignement supérieur français : à la prochaine rentrée universitaire 2011 , l'université de Toulouse proposera à certains de ses meilleurs étudiants d'entrer en sa future «Grande école d'économie – Toulouse School of economy – TSE-» et comme décrit dans son communiqué : ce pôle de recherche d’excellence en économie mondialement réputé va regrouper tous les enseignements d’économie de Toulouse 1 Capitole. La T.S.E. proposera donc à partir de la troisième année de licence à des promotions de 250 étudiants sélectionnés, une formation en trois ans supplémentaires de haut niveau.

 

En soi, c'est une très bonne nouvelle pour la formation du savoir économique en France qui n'a jamais passé pour un «pays fan» de cette discipline, pourtant essentielle, mais que les dirigeants français ont plutôt délaissée, par erreur, jusqu'au début des années 2000 environ.

 

Un peu d'histoire économique récente

 

Pour nous qui fumes des «visiteurs pressés» de grands amphis comme l'amphi julien à Aix en Provence à une époque où il était de tradition en France de parler «d'économistes distingués» (N.D.L.R. = On n'ose plus le dire maintenant , tellement les erreurs et les pronostics de ces experts économistes ont été comiques ou grotesques depuis), époque même où nous travaillâmes sur des T.D. de fac conçus quelques semaines auparavant par un professeur d'économie qui devint premier ministre 16 mois plus tard mais qui nous parlait de la «dernière crise économique possible» en nous citant l'exemple de la crise de 1929 alors que nous étions en pleine crise du pétrole …et pourtant c'est bien vrai !

 

Il est vrai qu'en ce temps-là, le poste de ministre de l'économie n'existait pas encore, on parlait plutôt de «ministre du plan et de l'aménagement du territoire» tenu par exemple par M. Olivier GUICHARD alors que le poste de ministre de l'environnement existait bien déjà quant à lui, entre les mains de certains messieurs Paul DIJOUD, Alain PEYREFITTE et même Robert POUJADE…oui,oui,. En ce temps là , «les élus des élites» parmi les initiés à l'économie n'ayant aucune appréhension à imiter certains poètes en créant des «cercles» … où l'élitisme bien souvent nécessaire donna rapidement place à la suffisance, au sectarisme et hélas à l'arrogance de certains « sachants » qui oublièrent parfois d'être … « chercheurs ». Bref sous le règne du «prince giscardien»on ne vit que très tardivement arriver la crise du pétrole de 1974 qui fut ensuite balayée par une autre crise de … toute l'énergie perdue que fut la Mitterandie avec les méandres de l'idéologie socialo–libre échange-"iste" où le peuple de gauche et les ténors du monde bancaire eurent bien du mal à cohabiter … d'affaires en affaires …. juste de quoi digérer les 30 glorieuses avec la plus grande crise de foi (e) que la France ait pu connaître …

 

mais que font les économistes ????

 

… il faut bien reconnaître que «l'hépatoum chiraquien» en « traitement digestif bio » qui s'en suivit ne pouvait que déboucher sur de …. « l'agitisme monétaire, fiscal et "communicant" », déclenchant lui-même l'actuelle situation où le peuple ne croit plus en ses élus, où les économistes s'ils osent encore se risquer à un pronostic, annoncent toujours le pire ou ne se prononcent plus, alors que «l' actuel agité en chef» dont les paroles et analyses sont merveilleuses et sensées, pourtant, ne débouchent sur aucun résultat concret….mais alors que font les économistes ?

 

C'est simple ! Comme le président …. ils communiquent !!!

 

Pour parler, ils parlent ! Ils communiquent ! Ils chroniquent ! Ils publient ! Ils rencontrent les français! Ils parlent aux chefs d'entreprise ! Mais à quoi cela sert-il en fin de compte ? Quels sont les résultats ? D'autant que vous allez trouver autant d'économistes, «pour» et autant d'économistes, «contre» pour une même question! Telle est la situation actuelle, dans une France qui vient juste de découvrir l'importance de la veille économique (ndlr depuis 2 ans pas plus en réalité et pas encore pour la majorité des chefs d'entreprise) et pour les hautes autorités nationales de l'enseignement qui ont reçu l'ordre de ne plus avoir honte de promouvoir des filières d'économie. Paradoxes, Dyslexie ou bien Schizophrénie bien françaises pourtant, dans ce qui suit …

 

… il y a moins de 3 ans, on a découvert par hasard vers la fin 2008 un «petit projet de suppression de l'enseignement l'économie » révélé par la Degsco (direction des enseignements scolaires au ministère de l’éducation nationale) conduisant à craindre, pour les enseignements d’exploration (hors « tronc commun »), et en particulier les sciences économiques et sociales, une situation encore plus marginalisée. Les réactions ne se sont pas fait attendre : d’une part, la moitié des membres du groupe d’experts chargé d’élaborer le nouveau de programme de seconde a suspendu sa participation et, d’autre part, l’association des professeurs de sciences économiques et sociale a réagi par un vigoureux communiqué de presse et un appel à manifester.

Face à cela il apparait important de citer l'excellent travail qu' a fait depuis sa toute première nommination Mme Valerie PECRESSE en matière de refonte des liens entre universités et monde de la recherche et monde des entreprises, peut etre un des très rares résultats positifs actuels avec ceux de Mme Nathalie Kosiusko-Morizet en matière d' environnement et dans le monde numérique.

 

Aujourd'hui pour imiter et satisfaire les agences (américaines et japonaises) de notation les universités françaises (NDLR certaines sont actuellement contraintes à se débaptiser pour trouver de nouvelles appellations américanisées ou sponsorisées par des marques commerciales …) n'apparaissent plus comme dynamisées par la seule 'émulation entre établissements mais bien par la peur de ne plus pouvoir exister faute d'avoir su trouver des financements extérieurs.

 

Dans le même temps, les créations et annonces comme la création de la désormais «Toulouse School of Economy» vont se développer au pays de Molière où il devient certain que l'accès à l'enseignement supérieur déjà actuellement très difficile aux étudiants d'origines modestes sera désormais à nouveau impossible.

 

N'aurait on pas besoin en France, en matière d'enseignement supérieur comme dans les autres domaines économiques d'un nouveau « discours de la méthode » de la conduite, de la planification, de la gestion, de la gouvernance d'un pays en lieu et place des seules déclarations de "bonnes 'intentions" et de la seule communication d'espérance du gouvernement d'un pays ? Ne sommes nous pas en train de confondre : Gouvernance, Management et Stratégie économique … ''y'a comme un soucis" (de plus) ! MH

site internet = "Toulouse School of economy"

 

Source: http://www.pacainfoeco.com

11 mars 2011

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