Depuis le début de la crise, les entreprises rechignent de plus en plus à financer les Executive MBA (EMBA), formations très onéreuses destinées à améliorer le potentiel de leurs cadres confirmés, qui ont en moyenne 8 à 10 ans d’expérience.
Un vrai problème car le mécénat d’entreprise représente entre 50 et 75 % des financements de ces “EMBA”, bien plus que pour les MBA traditionnels.
Les cadres doivent donc aujourd’hui envisager d’autres moyens de financement. «On a toujours autant de candidatures, mais les étudiants ont recours à l’autofinancement » explique Angie Drezet, responsable des financements des EMBA à l’Insead.
PRIORITE A LA DIVERSITE
Pour continuer à attirer les étudiants, certaines écoles développent un système de bourses. A l’Insead, ces bourses concernent une vingtaine d’élèves sur les 100 inscrits. Elles sont attribuées en priorité aux candidats de la “diversité” (femmes, nationaux des pays émergents et… entrepreneurs).
D’autres grandes écoles suivent ce chemin : à HEC, deux bourses prennent en charge 10 à 50 % des frais de scolarité (plus de 60 000 euros), mais elles s’adressent aux professionnels issus d’organisations non-gouvernementales. L’ESCP propose de son côté d’aider plutôt son employeur que le candidat : l’année dernière, l’école a pris en charge les deux tiers des frais de formation pour des employés de trois PME sélectionnées.
Source: http://lemonde-emploi.blog.lemonde.fr
3 mars 2011