Des ex-boursiers poursuivis par l’État

Anil Gayan et Iqbal Rajahbally, d’anciens boursiers et hommes de loi, approuvent la décision de l’État.

Anil Gayan et Iqbal Rajahbally, d’anciens boursiers et hommes de loi, approuvent la décision de l’État.
 
Six mois après la fin de leurs études, les boursiers mauriciens doivent revenir au pays. Sinon ils doivent rembourser les frais.
Onze ex-boursiers sont dans le collimateur de l’État mauricien. Ces derniers ne sont pas rentrés au pays après leurs études et sont mis en demeure pour rembourser Rs 500 000 ( Ar 35 000 000) à l’État. Une mesure légitime, selon d’anciens boursiers et hommes de loi.
Pour le ministère de l’Éducation, que le bond est un document approuvé par le State Law Office, qui indique que si le bénéficiaire ne se présente pas aux cours et ne les complète pas ou, si à la complétion, il ne rentre pas à Maurice six mois après la complétion de ses études pour y travailler pendant cinq ans, il doit rembourser
Rs 500 000 à l’État. Selon le libellé du bond, si le boursier veut poursuivre d’autres études ou prolonger son séjour, il doit faire une demande et obtenir l’aval du ministère.
Cependant, une fois que les boursiers vont étudier à l’étranger, beaucoup d’entre eux ne rentrent pas au pays après leurs études. D’où la décision de l’État de prendre les devants et de faire servir une mise en demeure à onze boursiers de la cuvée 95/96.
Autorisations spéciales
En signant le contrat, le lauréat s’engage aussi à ne pas changer de filière d’études sans l’autorisation du ministère et à soumettre un Progress Report de l’université. Il doit aussi poursuivre ses études en conformité avec les règlements de l’université étrangère.
Les bourses d’État, notamment le SSR National Scholarship, couvrent les frais universitaires, d’hébergement à un tarif approuvé pour une durée de 5 ans, pour un diplôme en médecine et un billet d’avion en classe pour l’aller et le retour au début et à la fin des études. Les mêmes consignes s’appliquent dans le cas du State of Mauritius Scholarship qui couvre les frais pour trois à quatre ans.
Pour l’homme de loi Subhash Lallah, la cause est entendue : « Quand les boursiers ont signé, ils l’ont fait de leur plein gré. Il est donc normal que ces derniers doivent se plier aux règlements stipulés dans le document ».
« Le gouvernement mauricien paie les frais de leurs études, et ils doivent travailler ici pendant cinq ans. C’est dans l’intérêt du pays. Maintenant, venir dire que cette mesure est anticonstitutionnelle ne tient pas, car les boursiers ont pris un engagement en signant le contrat. Il faut qu’ils le respectent», ajoute Me Lallah.
 

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