Sidwaya – [28/06/05]
Le premier salon professionnel de recrutement et d’information sur les formations et les métiers, «Fortandem», a clos ses portes, samedi 25 juin à Ouagadougou. Cette première édition a connu la participation d’une vingtaine d’entreprises nationales et multinationales, des structures de formation de renommée internationale et environ 500 cadres et jeunes diplômés.
«S’informer, échanger et recruter», c’est l’occasion que le premier salon professionnel de recrutement et d’information sur les formations et les métiers «Fortandem» a offerte du 23 au 25 juin 2005 dans le hall de la Commission de l’UEMOA à Ouagadougou aux entreprises, aux structures de formation et aux jeunes diplômés. En trois jours, ce «rendez-vous de la formation et de l’emploi» a permis à 473 postulants d’inscrire leur curriculum vitae (CV) sur le site internet de «Fortandem» et 420 autres de les déposer directement auprès des entreprises exposants. Le promoteur du salon, Ibrahim Cissé, directeur général (DG) de «IBC Consulting» se réjouit d’un tel engouement autour d’une rencontre sur les ressources humaines au Burkina Faso. La première édition de «Fortandem» a permis aux vingt-six (26) exposants (23 entreprises et 3 structures de formation) de proposer directement leurs offres d’emploi et de formation professionnelle aux jeunes cadres et étudiants. Elle a rassemblé une bonne brochette de dirigeants d’entreprises. «La seule chose que l’on peut regretter à cette édition, c’est la participation minime des écoles de formation. Mais notre rencontre avec le président de l’Université de Ouagadougou a permis de prendre des dispositions pour combler ce vide des années à venir», a indiqué Ibrahim Cissé. Les communications sur la problématique du coton dans un commerce équitable, les enjeux du NEPAD, les relations dirigeants d’entreprise-ressources humaines, le management de la qualité et les écoles à haut potentiel ont connu un intérêt particulier auprès des pouvoirs publics, des entrepreneurs et des étudiants. Pour les organisateurs, «Fortandem» a ouvert une nouvelle ère qui servira de cadre de réflexion sur les grandes questions de l’emploi et de la formation au Burkina Faso et en Afrique.
Un panel sur les «business school» animé par Richard America, de Georgetown university, le président de l’IAM de Dakar et le coordonnateur MBA de IHEM de Bamako, a dressé le profil des diplômés les plus recherchés à l’heure actuelle sur le marché de l’emploi. Des personnalités du monde des affaires telle Bintou Diallo, DG de SN-CITEC ont également partagé leur expérience avec les jeunes postulants à un emploi. «Le salon est arrivé à faire adhérer toutes les couches de la société à l’initiative de Fortandem : créer une synergie d’actions pour la promotion de la formation professionnelle et de l’emploi», a confié Ibrahim Cissé, DG de «IBC Consulting». Il a voulu également associer cette vision novatrice de l’entrepreneuriat à la culture d’une dimension sociale de l’entreprise.
Ainsi, la première édition de «Fortandem» s’est terminée par une soirée de gala, parrainée par le ministre de l’Action sociale sous le thème «les sourds muets et l’utilisation des Nouvelles technologies de l’information». Les bénéfices de cette soirée de gala seront reversés aux associations de sourds muets et de malentendants. «En Europe, la loi oblige les entreprises à embaucher des handicapés ou à leur verser des fonds par le biais des associations. Il faut que l’on cultive aussi cette bienveillance ici au Burkina Faso», a plaidé Ibrahim Cissé.
"Fortandem" a offert un cadre d’échanges des entreprises aux structures de formation et demandeurs d’emploi.
Jolivet Emmaüs
Des participants apprécient le Salon
* Karim Sy, gérant associé cabinet Opensys, Dakar, Sénégal :
«Opensys entretient un partenariat avec IBC Consulting Burkina Faso. C’est dans ce cadre que nous sommes présent au Salon pour une communication sur la qualité. Fortandem a l’ambition de faire émerger de jeunes talents et des entreprises performantes. Et là le management de la qualité s’impose comme une nécessité car le changement ne peut s’opérer que par les ressources humaines. Les entreprises burkinabè ont compris cela. Et Fortandem vient comme une aubaine pour garantir ces leviers de succès entrepreneurial».
* Bintou Diallo, DG de SN-CITEC :
«J’ai parrainé les débats au dernier jour sur la problématique des relations entre les ressources humaines et l’équipe dirigeante dans une entreprise. Car ce sont des rapports parfois incompris dans la croissance de l’entreprise. Et Fortandem vient rappeler cette donne. C’est une première dans le domaine de l’emploi et du recrutement au Burkina Faso. C’est vrai que ma société n’a pas un stand à ce salon mais je peux affirmer que les entreprises burkinabè recherchent des jeunes diplômés compétents pour renouveler leurs ressources humaines ou s’adapter à l’environnement économique actuel. Fortandem peut servir de cadre à cette quête de l’excellence».
* Ahmed Sié Barro, étudiant en fin de cycle :
«Avec mon double profil de sociologue et d’informaticien, j’ai déposé mes CV auprès des entreprises exposantes. Je suis prêt à servir dans le domaine où l’on m’appellera. Je suis optimiste car ce salon offre une égalité de chance à tous les postulants. C’est une première dans la formation et le recrutement. Fortandem est une initiative dans laquelle chaque jeune diplômé peut trouver son compte. Les différentes communications sont été également fort enrichissantes».
* Bapio Bayala, chef du département formation et perfectionnement de la SONABEL :
«Nous sommes à ce salon pour montrer les opportunités de formation du Centre de formation et de perfectionnement (CFP) de la SONABEL. Cette structure forme aussi bien les agents mais peut également le faire pour d’autres sociétés de la place. C’est cette offre de formation que nous proposons à cette occasion. Nous n’avons pas procédé à un recrutement, nous nous sommes contentés de recevoir des CV. Et là nous avons découvert des diplômés qui pourraient intéresser la SONABEL. Nous avons fourni aussi des informations sur nos prestations. Fortandem nous a permis de tisser des relations pour notre entreprise. Nous souhaitons la pérennisation d’un tel salon».
* Kady Diop, chargé de relations à l’IAM, Dakar, Sénégal :
«L’Institut africain de management (IAM) est un partenaire du salon. C’est une première. Et tout début n’est pas forcément une réussite. Mais là nous avons tiré beaucoup d’enseignements des ateliers et des conférences. Nous partons satisfaits en termes de partenariat, d’apport et d’enrichissement. La vision de Fortandem rejoint celle de l’IAM car tout formateur a besoin de placer ses diplômés. Fortandem répond au souci permanent de formation et de recherche d’emploi des compétences africaines».
Propos recueillis
par J.E.