Le ministère des affaires étrangères du Soudan, allié à l’armée, a rejeté la proposition d’un sommet régional d’envisager le déploiement de forces de maintien de la paix pour protéger les civils, portant ainsi un coup aux efforts visant à mettre fin au conflit qui sévit dans le pays. La violente lutte pour le pouvoir entre l’armée et les forces paramilitaires de soutien rapide a entraîné la mort de plus de 1 000 civils et le déplacement de 2,9 millions de personnes. Le sommet, organisé par l’IGAD, l’organisme régional d’Afrique de l’Est, a suggéré le déploiement de forces régionales de maintien de la paix et une participation accrue des civils aux pourparlers. Le ministère soudanais des affaires étrangères a toutefois rejeté cette idée, déclarant qu’il considérerait les forces étrangères comme des “forces ennemies”. L’armée avait boycotté l’effort de médiation de l’IGAD, accusant le Kenya de soutenir les forces de soutien rapide. La déclaration du ministère des affaires étrangères salue toutefois le prochain sommet organisé par l’Égypte, considérée comme plus proche de l’armée. Le sommet de l’IGAD, qui s’est tenu à Addis-Abeba, a également accueilli des représentants américains qui ont insisté sur la nécessité d’un règlement négocié qui ne revienne pas au statu quo antérieur.