Le bloc de l’Afrique de l’Est demande un sommet pour déployer une force régionale au Soudan – Reuters
L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), qui regroupe huit États de la Corne de l’Afrique, a demandé la tenue d’un sommet régional afin d’envisager le déploiement de troupes au Soudan pour protéger les civils dans le contexte des violences qui opposent l’armée à une faction paramilitaire. Le conflit, qui a débuté le 15 avril à Khartoum, s’est étendu à l’ensemble du pays et a entraîné le déplacement de plus de 2,9 millions de personnes. L’IGAD s’est réunie à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour lancer un processus de paix pour le Soudan, mais a connu un revers lorsque la délégation de l’armée soudanaise n’a pas assisté aux réunions en raison de son rejet de la nomination du président du Kenya à la tête du comité chargé de faciliter les pourparlers.
L’IGAD a publié une déclaration exprimant son intention de demander la tenue d’un sommet de la Force de réserve de l’Afrique de l’Est, un organisme régional composé de 10 membres, afin de discuter du déploiement éventuel de troupes pour la protection des civils et pour garantir l’accès humanitaire. Le Soudan, l’Éthiopie, le Kenya, la Somalie et l’Ouganda sont tous membres de l’IGAD et de la Force d’intervention de l’Afrique de l’Est. Toutefois, les efforts diplomatiques visant à mettre fin aux combats entre l’armée soudanaise et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (RSF) ont été inefficaces jusqu’à présent, des initiatives contradictoires ayant semé la confusion quant à la manière d’amener les parties belligérantes à la table des négociations.
L’absence de la délégation de l’armée soudanaise à la réunion de l’IGAD a été regrettée par l’organisation, qui avait confirmé sa présence auparavant.
À l’issue de la réunion, le président Ruto a appelé à un cessez-le-feu inconditionnel et à la création d’une zone humanitaire à Khartoum afin de faciliter l’acheminement de l’aide. Les pourparlers parrainés par les États-Unis et l’Arabie saoudite et organisés à Djedda ont été suspendus le mois dernier, tandis que l’Égypte a annoncé qu’elle accueillerait un sommet distinct des pays voisins du Soudan le 13 juillet pour discuter des moyens de mettre fin au conflit.
Contrairement aux pourparlers de Djeddah, la réunion d’Addis-Abeba a rassemblé des membres d’une coalition civile qui partageait le pouvoir avec l’armée soudanaise avant le coup d’État de 2021. L’IGAD, en collaboration avec l’Union africaine, prévoit de lancer un “processus d’engagement civil” afin de trouver une solution pacifique.
Selon Reuters, l’article a été rédigé par “D” et publié par Reuters. Le titre original de l’article est “Eastern African bloc seeks summit to deploy regional force in Sudan – Reuters”.