SEFA, le Fonds pour l’énergie durable en Afrique, a souligné l’importance de la modernisation de l’hydroélectricité dans la transition énergétique de l’Afrique, selon un article publié par International Water Power and Dam Construction. Le message a été transmis lors du Forum africain de l’énergie, où une session intitulée “Hydropower Modernisation to Accelerate Africa’s Energy Transition” (Modernisation de l’hydroélectricité pour accélérer la transition énergétique de l’Afrique) a abordé les avantages potentiels de la rénovation des infrastructures hydroélectriques existantes. La modernisation de ces installations permet de disposer rapidement d’une énergie renouvelable distribuable, de réduire les délais d’achèvement des projets et d’intégrer des sources d’énergie renouvelable variables telles que l’énergie solaire flottante.
Parallèlement au forum, la Banque africaine de développement et l’Association internationale de l’hydroélectricité (IHA) ont lancé un rapport phare intitulé “Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique : Africa Hydropower Modernisation Programme : Continent-wide Mapping of Hydropower Rehabilitation Candidates”. Ce rapport évalue les besoins de modernisation de l’infrastructure hydroélectrique en Afrique et fournit des informations permettant de faire progresser la production d’énergie renouvelable sur le continent.
Eddie Rich, directeur général de l’IHA, a reconnu le potentiel significatif de la modernisation de l’hydroélectricité en Afrique et a exhorté les gouvernements à encourager le développement et la rénovation durables de l’hydroélectricité par le biais de mécanismes financiers et de marché qui favorisent la flexibilité. Il a également souligné l’importance de rationaliser les processus d’octroi de permis et de licences afin d’accélérer le développement des énergies renouvelables, tout en intégrant les pratiques de durabilité de l’hydroélectricité dans les réglementations gouvernementales.
Le rapport a identifié 21 centrales hydroélectriques nécessitant une remise en état importante et 36 nécessitant une remise en état moyenne sur les 87 centrales examinées. Ces centrales ont une capacité installée combinée de 4,6GW et 10GW, respectivement, ce qui représente une opportunité substantielle de modernisation. En réponse à ces conclusions, SEFA a donné la priorité à l’apport d’un soutien technique et financier à ces projets et se coordonne avec les institutions partenaires pour s’assurer qu’un soutien supplémentaire est disponible.
João Cunha, chef du SEFA à la Banque africaine de développement, a souligné l’importance du Programme de modernisation de l’hydroélectricité en Afrique et du rapport qui l’accompagne pour accélérer les investissements dans les infrastructures hydroélectriques vieillissantes de l’Afrique. Il a déclaré que la modernisation de l’hydroélectricité va au-delà de la mise à niveau des infrastructures et sert de moyen pour décarboniser et améliorer la flexibilité et la résilience des systèmes électriques, des composantes essentielles d’une transition énergétique réussie.
Le Forum africain de l’énergie a également été l’occasion d’un débat interactif entre les principaux acteurs du secteur de l’hydroélectricité. Matteo Bianciotto de l’IHA, Marcelino Gildo Alberto d’Electricidade de Mozambique, Atinuke Taiwo de Mainstream Energy Solutions, Eluma Obibuaku d’Africa Finance Corporation et Angela Nalikka de la Banque africaine de développement ont tous contribué à l’échange d’idées et de perspectives.