Selon un article publié par Atalayar et intitulé “L’Afrique et son grand attrait pour l’investissement – Atalayar”, Madrid a récemment accueilli le Sommet de la coopération Afrique-Espagne, qui visait à présenter le potentiel économique et financier de l’Afrique aux investisseurs et à souligner le rôle que l’Espagne et l’Europe peuvent jouer dans le développement du continent. L’article présente des entretiens avec Dhafer Saidanee, professeur de finance à la SKEMA Business School, et Aldo Olcese, directeur général de FINCORP, qui discutent des questions clés abordées lors du sommet.
L’une des principales conclusions du sommet est la nécessité de faciliter le lien entre les financements espagnols et européens et les financements africains. Toutefois, la mise en œuvre des normes européennes dans les banques et les institutions financières africaines pose des problèmes, car ces dernières risquent de ne pas être en mesure de satisfaire aux exigences en matière de conformité et de gouvernance. M. Olcese suggère que les autorités européennes soient plus souples dans leurs exigences et que les pays et institutions africains s’efforcent d’améliorer leurs normes. Il insiste sur la nécessité de trouver un terrain d’entente qui tienne compte des différents stades de développement.
L’article souligne également l’importance d’examiner l’impact des réglementations européennes sur l’Afrique, en particulier dans des domaines tels que la finance verte et la production durable. Les auteurs suggèrent qu’il faut plus de temps et de collaboration entre l’Europe et l’Afrique pour mettre en œuvre ces réglementations de manière efficace. Ils donnent l’exemple d’un exportateur tunisien dont les produits ont été bloqués dans un port européen parce qu’ils ne répondaient pas aux nouvelles normes écologiques.
Les participants au sommet ont également discuté du concept de coopération entre l’Europe et l’Afrique, en soulignant la nécessité de s’éloigner d’une approche condescendante et de s’orienter vers un partenariat plus égalitaire. L’article cite Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin, qui suggère que la coopération soit basée sur le partage des opportunités et des compétences.
En termes de communication, l’article souligne l’importance d’une bonne information et d’un dialogue entre l’Europe et l’Afrique. Les auteurs estiment que des initiatives telles que le sommet de coopération Afrique-Espagne jouent un rôle crucial pour faciliter la compréhension et la coopération entre les deux continents. Ils soulignent la nécessité de poursuivre les efforts en matière de communication et d’échange d’idées.
L’article conclut en évoquant le défi que représente le développement de la nouvelle Afrique avec une approche de financement différente. Il suggère que le soutien public seul n’est pas suffisant et appelle à l’approfondissement des marchés de capitaux et à la libéralisation des secteurs afin d’attirer les investissements internationaux. En outre, l’importance de l’éducation est soulignée comme moyen de promouvoir une vision de coopération plus équitable et plus durable entre l’Europe et l’Afrique.
Dans l’ensemble, l’article met en évidence les opportunités et les défis de l’investissement en Afrique et la nécessité d’une collaboration et d’une flexibilité dans le financement et la réglementation pour assurer un développement réussi.