De récentes statistiques du ministère de l’éducation nationale viennent confirmer la tendance ancienne de la très bonne « réussite scolaire des filles ». Un « succès » dont il faut savoir se rappeler à l’heure des critiques sur l’école et de la « morosité ambiante », estime le chercheur Vincent Troger.
’école fait l’objet de nombreuses critiques, qu’il s’agisse de ses difficultés à assurer l’égalité des chances, à transmettre les valeurs de la laïcité ou encore à assurer l’inclusion des jeunes en situation de handicap. Ces critiques, ajoutées à la morosité ambiante et aux drames à répétition, font parfois oublier ses succès. Et parmi eux, la réussite scolaire des filles et le rôle essentiel qu’elle joue dans le progrès de l’égalité entre les sexes est sans doute un des plus remarquables. Les dernières statistiques sur l’état de l’école en 2020, publiées fin novembre, confirment sans surprise cette tendance. Une autre étude, publiée simultanément, montre un investissement scolaire des filles plus important pendant le confinement…
En 1992, les chercheurs Christian Baudelot et Roger Establet, dans un livre intitulé Allez les filles ! (Le Seuil), constataient déjà la supériorité manifeste des filles sur les garçons à l’école, de la maternelle jusqu’au baccalauréat. Vingt-huit ans plus tard, la domination féminine à l’école n’a fait que croître. SUITE